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      • Le rêve de Yves

      • Publié le 01/08/2015
          • Yves Leutellier, éducateur bien connu a tenu à réagir à notre article sur le Conseil Régional et la formation des jeunes cyclistes (voir ci-dessous). Le Malouin nous fait parvenir un texte plein de bon sens que nous partageons à 100%.
          • Le rêve de Yves
          • J’AI FAIT UN REVE

            Comme chaque midi, après une longue matinée de boulot et avant de reprendre ma tournée du soir, je m’installe confortablement dans mon canapé, ma tablette à la main et parcours les sites cyclistes pour m’informer de ce qui ce passe dans ce sport qui me tient encore à cœur. Voyant sur SPORTBREIZH,  un article sur la formation et étant comme vous le savez éducateur dans l’âme depuis bien longtemps, j’ai tout de suite cliqué pour prendre connaissance de votre article.

            Je l’ai lu et relu, et les questions qui me viennent à l’esprit ne sont pas les mêmes que les vôtres. En effet, plutôt que de me préoccuper de la couleur du maillot de l’équipe réserve de Manu HUBERT, mon questionnement est tout autre et les exemples que vous donnez me confortent dans mon idée. Vous citez en exemple O. LE GAC et F. BONNAMOUR. Deux coureurs charmant au talent indiscutable et à l’état d’esprit irréprochable. J’ai eu l’occasion de les côtoyer quelques peu en sélection pour témoigner de leur excellente éducation. Là où je ne suis plus d’accord avec vous, c’est quand vous nous écrivez qu’ils ont été formés au BIC 2000. Si ma mémoire ne défaille pas, O. LE GAC a été champion du monde junior sous le maillot de PLABENNEC, tandis que F. BONNAMOUR s’est emparé du titre européen sous les couleurs de LANNION. Un petit bonjour en passant à leur entraineur commun Mr MONNERAIS.

            Loin de dire que le BIC 2000 ou les autres structures de DN ne font pas de formation, je trouve dommage qu’une nouvelle fois les petits clubs et au passage les structures fédérales (équipes régionales ou nationales, club bretagne) soient oubliés dans l’aspect formateur des coureurs. Cet élitisme est décourageant pour les centaines d’éducateurs bénévoles qui œuvrent à longueur d’année dans des petits clubs, et qui se voient  bien souvent, dépouillés de leurs éléments par des clubs plus riches, plus beaux et qui font rêver  parfois les jeunes coureurs. Comment le BIC peut alimenter son équipe de DN avec trois juniors en 2015….

            Alors, le maillot de la réserve sera-t-il à dominante noire et vert ou orange et blanc, on s’en fiche un peu. Le BIC 2000 fait-il de la formation ? Oui bien sûr, comme les autres DN, mais ils n’en ont pas l’exclusivité. Pourquoi un centre de formation ? Je me pose aussi la question. Mes impôts doivent ils aller vers une seule structure bien éloignée de chez moi et dont peu de mes coureurs pourront  donc bénéficier. 

            Fatigué par ma matinée de boulot et ma sortie de 60 bornes de la veille avec mes minimes et mes cadets (comme tous les mercredis), je me mets à piquer du nez et commence une sieste réparatrice. Je fais alors un rêve merveilleux : Les 900 000 € de la région restent intégralement dans le vélo (je vous ai prévenu que mon rêve  était merveilleux..), mais plutôt que de tout donner à un club, il y aurait une répartition entre tous les clubs de DN bien sûr puisqu’il est important de soutenir les élites, mais aussi une part du gâteau pour les clubs formateurs des catégories juniors et cadets (remboursement de stages, de déplacements sur des courses régionales ou nationales, basé sur  effectifs, des classements régionaux, etc, etc….). Une part aussi pour le club bretagne junior qui a permis l’éclosion des LEGAC, BONAMOUR, MADOUAS, GESBERT, BARGUIL…..  un petit écot pour la DN dames, car le cyclisme ce n’est pas qu’un sport de mec.

            Toutes ces structures de différents niveaux travailleraient main dans la main, organisant des stages communs, des entrainements communs, mutualiseraient leurs moyens, les entraineurs et éducateurs communiqueraient, et surtout, surtout un vrai dialogue  entre dirigeants lors des périodes de mutation existerait.  Plutôt que les petits clubs soient tels des cocus magnifiques, les derniers informés des tractations en coulisses, ils seraient en première ligne pour donner leur avis sur la pertinence d’une mutation, les qualités physiques et humaines d’untel ou untel.

            Les moyens humains s’essoufflent aujourd’hui et mon rêve permet d’avoir des clubs qui s’occupent des jeunes de l’école de vélo jusqu’aux cadets, des clubs qui prennent en charge les juniors, et  des clubs élites.  Tout cela en harmonie et en synergie.

            Soudain la sonnerie de mon portable me sort de mon rêve merveilleux. C’est F.  JOURNIAUX du Team Pays de Dinan qui m’appelle au sujet d’un de mes juniors  2e année qui l’intéresse pour son équipe l’an prochain. La discussion est amicale et franche.  Je lui donne bien volontiers les coordonnées de mon coureur et préviens ce dernier qu’il va recevoir un appel pour évoquer la saison prochaine. Mais alors, mon rêve n’est pas si utopique que cela !!! Des relations amicales et sincères entre clubs sont possibles. Il suffit juste d’avoir des gens intelligents et respectueux, dont le seul objectif est l’intérêt des coureurs. L’accord que le VC ST MALO et le TEAM PAYS DE DINAN ont conclu en début d’année, ce n’est pas que du vent, ça marche et tout le monde y trouve son compte.

            Si seulement mon rêve pouvait devenir réalité...

            Y. LEUTELLIER

            P.S. : cette réaction n’est en aucun cas une attaque contre telle ou telle structure ou telle ou telle personne, mais simplement une réflexion sur un système qui ne peut rien présager de bon dans un contexte économique défavorable et une érosion du bénévolat.

             

             

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