Le Tour de Jean-Pierre !

C'est la jolie histoire d'un jeune homme de 50 ans qui revient pour sportbreizh.com sur une aventure réalisée en 2009 ! Pour fêter son demi siècle de la plus belle des manières, ce breton expatrié en Champagne a repris et réalisé le tracé du Tour de France de son année de naissance ! Découvrez ici, en 5 épisodes "MON TOUR DE FRANCE 1959 !" par Jean-Pierre Le Port.

Putain... 50 ans ! Alors pour fêter ça, je vais faire le Tour de France de mon année de naissance. Départ le 5 juillet 2009 de Mulhouse et puis un mois sur le vélo à travers notre beau pays ! Le grand jour est enfin arrivé !

 

1er épisode !

 

Je pense être fin prêt pour ce mois de voyage à vélo. Mon compteur affiche 7000 kilomètres depuis le début de l’année. Ma machine est prête : j’ai acquis un vélo sur mesure: cadre acier, garde-boue, porte-bagages avant et arrière et développements de montagne ! A ma sacoche de guidon, j’ai ajouté 2 sacoches arrière et un coffre en plastique sur le porte-bagages.

 

En effet, depuis le 1^er janvier, je tiens un blog ( http://montourdefrance1959.blogspot.com ) qui raconte la préparation de ce Tour. Ayant l’intention de continuer à donner des nouvelles durant mon périple,  le coffre servira à garder mon mini ordinateur à l’abri de la pluie. J’ai réservé des hébergements tout au long de mon itinéraire que j’ai tracé au plus près du tracé du Tour 1959. Si j’ai diminué les kilométrages journaliers, j’ai prévu de passer dans toutes les villes étapes, sauf Bordeaux.

 

Première partie : Mise en jambe

 

Le 5 juillet 2009, je me suis donc dirigé vers la ligne bleue des Vosges par la RN 66, assez encombrée en ce dimanche matin. Et puis, comme les coureurs en 1959, j'ai gravi le col de Bussang… en solitaire comme Louis Bergaud en 1959 !

 

Après une première nuit à Nancy, j’arrive au terme de la 1^ère étape du Tour 1959 à Metz où Darrigade régla au sprint ses compagnons d'échappées, il venait de remporter la première étape du Tour pour la 4^ème fois consécutive ! Et j'ai vite fui cette grande ville de Metz, inhospitalière pour les cyclistes…

 

J’ai dormi à Luxembourg, belle ville de creux et de bosses. J’ai été contraint de modifier mon itinéraire à travers la verte Wallonie pour éviter les trop grandes routes. Comme en 1959, j'ai refait l'arrivée à la citadelle de Namur. Namur où j’ai couché à l’hôtel du casino, luxueux… et dîné dans un petit restaurant italien où j’ai mangé les meilleures pâtes de ce voyage ! J’ai affronté la mousson flamande avant de gravir le Mur de Grammont qui culmine à 40 mètres... Je me suis arrêté au vélodrome de Roubaix.

 

J’ai lutté contre la pluie et le vent, sans voir les corons… à travers le Nord et la Picardie. A Amiens, je me suis ravitaillé chez Spar, fournisseur officiel des ravitos de 1959. J'ai le goût de la perfection...

 

Ma traversée de la Normandie se fit d’abord par de grandes routes encombrées de camions avant de rouler dans des paysages de cartes postales dignes de la chanson de Stone et Charden... J'ai même franchi le cap des 1000 km dans le village de Camembert ! A partir de Lassay les Châteaux, j'ai emprunté avec plaisir jusqu’à Fougères l'itinéraire de Paris Brest Paris, organisé par l'Audax Club Parisien. Puis je suis entré dans ma Bretagne natale. Rennes puis Nantes où j’arrive au vélodrome Petit Breton sans difficulté, et cela grâce aux indications d'un cyclotouriste qui a refusé que je l'accompagne car il ne voulait pas me retarder. Il faut dire que ce vieux monsieur a 83 ans et qu’il roule encore tous les dimanches après-midi !  Le vélo conserve... Cette courte étape me permit d'arriver assez tôt chez Geneviève et Jean-Paul chez qui je vais prendre une 1^ère journée de repos.

 

A suivre la semaine prochaine...

 

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