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Sportbreizh, pour le dynamisme du vélo breton
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          • Le 12/10/2014
          • Merci Seb !

          • Merci Seb !
          • Sébastien est né sur un vélo… Son papa Jean-Paul, cyclo-crossman licencié à l’UC PORDIC, disputait la saison de cyclo-cross et tout petit Sébastien l’accompagnait bien entendu. Avant l’épreuve des seniors, il faisait le tour du circuit avec son petit vélo. Déjà, il était cascadeur et très adroit. D’ailleurs, au retour des courses, comme s’il n’avait pas suffisamment pédalé, il continuait à faire des tours de vélo dans le jardin familial : son papa y avait installé des planches qu’il sautait allègrement jusqu’à la tombée de la nuit…

            Sa première course sur route, Sébastien l’a disputée en minime à Trégornan Glomel (le pays à Dédé Cojean). Comme ses parents ne pouvaient pas l’y emmener (ils étaient bénévoles pour le contre la montre de l’Elan Breton), nous l’avons accompagné. Sébastien remporte l’épreuve minime  (devant Stéfan Ravaleu) et notre fils Jacques remporte l’épreuve des cadets : deux bouquets dans la voiture du retour ! Ça a été le début de sa carrière… S’en suivront bien d’autres succès.

            Sébastien était un gagneur, très intelligent en course et dans la vie. En junior, bien conseillé par Daniel Blouet, il intègre l’équipe de France de cyclo-cross pour participer aux championnats du monde. Puis en espoir, il y a connu un grand monsieur du cyclisme : Jean Floch qui l’a embauché dans son équipe. Ça a été pour Sébastien le début de sa carrière de haut niveau. Ensuite, tout est allé très vite…

            Sébastien a signé sa 1ère licence professionnelle fin 1996 dans l’équipe GAN de Roger Legeay. Toujours présent de la 1ère course à la dernière course de la saison, Sébastien est un modèle de courage et d’abnégation, un exemple à suivre pour les jeunes ! Il a toujours progressé et je dirai même qu’il progresse encore. Il est également le premier vainqueur de l’Etoile de Tressignaux et j’en suis très fier. Que de kilomètres effectués derrière moto : environ 15.000 par tous les temps, à allure très rapide. Parfois, sur les grandes routes, on allait aussi vite que les voitures et on faisait la course avec elles. Ça nous est même arrivé de les semer, surtout les camions dans la descente de Trévérec !

            A ce niveau-là, Seb aura un seul regret : ne pas avoir été arrêté pour excès de vitesse derrière la moto… On aurait pu faire la une des journaux ! Une fois, nous avons été arrêtés par les gendarmes car Sébastien suivait de trop près le garde-boue de la moto. Ça a été l’occasion de faire connaissance avec un supporter ! Une autre fois, avant de partir pour Tirreno Adriatico, nous avons fait 100 kms sur des routes enneigées. Il était congestionné (et moi avec) et rouge comme une tomate : cette expérience n’a jamais été renouvelée… Sébastien, grâce à une constitution hors normes, est rarement malade. Son point faible est juste « d’avoir mal au bide ».

            Des anecdotes, forcément il y en avait à chaque sortie… Comme les pros roulent très vite, nous montions les côtes à 45 kms/h et parfois mon attention se relâchait. J’oubliais qu’il était à fond derrière et il me criait « Jean-Yves, tu es fâché ou quoi ? ». Je garde le meilleur pour la fin : nos sprints sur la ligne d’arrivée de Tressignaux, dans la côte de la Croix Pierre. A 500 mètres de la ligne d’arrivée, toujours le même rituel : 70 km/h au pied, 60 km/h ensuite. J’étais réglo avec lui car je ne lui ai jamais fermé la porte et bien souvent il devançait la moto : Sébastien ne lâche rien !

            Un très grand regret : lui, coureur si intelligent et tacticien, obligé de mettre des oreillettes : sans cela, les victoires auraient été encore plus nombreuses !

            Jean-Yves BURLOT

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