Nouvelle attaque de Pierre Rolland !

A bientôt 36 ans, le grimpeur orléanais sera encore le dynamiteur en chef du B&B HOTELS - KTM la saison prochaine. Chef de file des Men in Glaz depuis 2019, source d’inspiration pour les plus jeunes, le double vainqueur d’étape sur le Tour de France prolonge son contrat d’un an.

Il ne pouvait pas s’arrêter là. Meilleur grimpeur du dernier Critérium du Dauphiné après s’être multiplié à l’avant pendant huit jours, Pierre Rolland aspirait à pareil dessein au mois de juillet sur la course qui l’a révélé, son véritable objectif chaque année. Malade, l’éternel attaquant n’avait pas pu remplir la mission qu’il s’était donnée sur les routes du Tour et l’histoire ne pouvait en rester là.

« J’avais l’espoir de remporter une étape et jouer le maillot à pois mais rien ne s’est passé comme je l’aurais souhaité, rappelle le leader emblématique des Men in Glaz. Ma décision aurait peut-être été différente si j’avais atteint mes objectifs cet été mais j’ai terminé le mois de juillet frustré. Je veux réaliser une belle fin de saison et repartir pour un Tour, l’an prochain. »

En 2023, l’ancien vainqueur d’étape et 4e du Giro disputera sa 17e saison dans le peloton professionnel. S’il a pu être traversé par le doute en début d’année, sa condition physique retrouvée aux beaux jours l’a pleinement rassuré sur ses capacités physiques. « J’ai traîné un Covid pendant plusieurs mois et n’ai retrouvé mes sensations qu’en mai-juin. Je me suis demandé si j’avais encore ma place dans ce milieu mais mon Dauphiné m’a conforté dans ma volonté de continuer à faire la course devant, profiter de ma liberté pour rester le coureur offensif que j’aime être. A Plouay ou au Tour du Doubs plus récemment, j’ai pu vérifier que mon endurance et ma résistance étaient toujours là. »

Les mois de sacrifices, les semaines en stage et l’éloignement du foyer familial font partie de sa routine mais « tant que j’ai cette détermination et cette envie d’y retourner, ce n’est pas l’heure d’arrêter. » Entouré de coureurs parfois âgés d’à peine plus de 20 ans, le vétéran Pierrot aime jouer le rôle de patriarche ou de père fouettard s’il le faut. « M’entraîner ou courir avec Axel (Laurance), Alan (Boileau) ou Max (Chevalier), c’est hyper rafraîchissant et c’est tout ce que j’aime. Ils me font un bien fou et les entendre me demander de continuer à leurs côtés conforte mon choix de poursuivre l’aventure. »

A Tenerife, au Rwanda ou ailleurs, les échanges intergénérationnels agissent comme un coup de fouet sur celui qui a terminé son 13e Tour de France cet été. S’il porte une attention toute particulière à l’évolution de ses « jeunes Glaz », un autre élément entre en compte. « J’ai envie de participer au futur du club et de vivre de l’intérieur ce projet avec la Ville de Paris. Apporter ma pièce à la construction d’une grande équipe et jouer, pourquoi pas, un autre rôle que celui de coureur parfois, c’est excitant et cela m’intrigue. Aucun doute là-dessus : j’ai toujours envie d’être de ce côté de la barrière, sur un vélo et compétiteur. »

Toujours parmi les coureurs français les plus populaires, l’habitué des raids au long cours n’en a pas fini avec le mode « full attack »… de Pierre Rolland. Pour le plus grand bonheur d’un paquet de suiveurs, et de Men in Glaz aux premières loges.