Anthony Delaplace "Je n'ai pas de regrets à avoir"

 

Anthony Delaplace, 2e : "Je n'ai pas de regrets à avoir. C'est le World Tour et j'ai été sorti à la pédale dans le dernier GPM. Terminant deuxième, je suis forcément déçu, mais c'est quand même différent de Paris-Troyes, où j'avais déjà terminé à cette position. C'est une bonne performance. Michael Albasini ? Il marchait fort. Il n'a même pas eu à attaquer : il est parti en accélérant, en costaud. Il méritait de gagner, d'autant qu'il en a fait plus que nous tous dans l'échappée pour résister au peloton. Celui-ci nous avait laissé cinq minutes. Quand l'écart est redescendu à trois minutes, on s'est dit que c'était cuit, mais en haut du principal col de la journée, il a plu et il y avait de la neige fondue. Le peloton a ralenti dans la descente et on a repris 1'30. Je suis vraiment content que l'on soit allés au bout car je tente souvent des échappées de loin et je n'ai que rarement été récompensé de ce type d'effort. C'est la première fois, sur le World Tour, que ça fonctionne. Je ne fais toutefois pas du vélo pour faire deuxième, donc je vais continuer à y croire et à tenter de la sorte. Le peloton décide toujours, mais des fois ça passe, alors il faut persévérer, rester fidèle à son tempérament. Mardi, je vais laisser les collègues s'exprimer sur un terrain plus difficile. Mercredi, ce sera les cols. Je ne suis pas là pour le classement général, donc je vais finir loin et j'essayerai à nouveau en fin de semaine."

Stéphane Heulot, manager général : "Si Anthony avait pu accompagner Michael Albasini, je pense qu'il aurait de toute façon été moins rapide que le Suisse au sprint. Le résultat n'aurait pas changé. Il s'est bien battu, il est jeune et c'est bien de voir chez lui autant d'audace. Une nouvelle deuxième place, ça agace : on en a beaucoup ces derniers temps. Mais dimanche à Cholet, il n'y avait pas grand chose à dire, et cette fois-ci non plus. Anthony s'est battu jusqu'au dernier mètre et c'est tout l'esprit de Saur-Sojasun. On est invités sur le World Tour et c'est plaisant de voir que les gars ont compris l'enjeu et la chance qu'ils ont de pouvoir justifier leur présence. On a aussi accroché des points : c'est loin d'être neutre. La suite ? Avec Anthony, on ne sait jamais. C'est une énigme, ce coureur, que l'on connait depuis les années Supersport. Il s'est beaucoup mieux adapté au niveau pro qu'au niveau amateur. Il est volontaire, ne lâche rien, est très pointilleux, très pro pour ses 22 ans. On va savourer ce moment."