Rappelons tout d'abord que la course des champions du monde a consacré avant lui Arnaud Gérard et Olivier Le Gac – et quelques autres devenus pros ensuite (Fabrice Blévin, James Canévet, Eric Berthou, Guillaume Le Floc’h, Mathieu Jeannès, Mathieu Halléguen, Jérôme Cousin et bientôt Elie Gesbert). Un succès qu’il n’avait pas exactement programmé. « Je me sens plus concerné par le cyclo-cross que par la route », a admis le Lamballais. En cadets 2e année, après des débuts cyclistes perturbés par des soucis de santé (carences en fer), il a remporté quatre courses sur douze disputées. Il énonce plus volontiers son palmarès en cyclo-cross : « champion des Côtes d’Armor junior, vice-champion de Bretagne. » Il a aussi terminé 11e du championnat de France junior à Besançon et 9e de la manche de coupe du monde à Lignières. C’est donc sur la lancé d’une belle saison hivernale qu’il brille sur route.
« Je me suis économisé » dit-il pour décrire sa tactique de course sur la Route Penn Ar Bed où, comme à l’accoutumée, les attaques ont fusé dans les côtes situées entre Brest et la mer d’Iroise. « Je me sentais bien sur la partie en ligne mais j’ai attendu le circuit final pour attaquer. Je ne sais pas pourquoi je suis sorti là, mais j’avais les jambes (sic) et ensuite je suis resté seul. Je ne connaissais pas du tout la course mais j’en avais entendu parler. Je savais seulement que Marvin Baudoin l’avait emporté l’an passé. Mes coéquipiers m’avaient prévenu qu’il ne fallait pas trop en faire avant le circuit final. »
Interrogé par les journalistes sur ses objectifs à venir, il a semblé tomber de l’armoire. « Je n’en ai pas trop… », s’est-il excusé avant d’apporter une précision importante : « …sur route. » Parce qu’en cyclo-cross, en revanche ! Mais la facilité de son coup de pédale et l’euphorie régnant dans les rangs du VC Pays de Loudéac risquent de lui faire aimer de plus en plus le cyclisme sur route…
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