Boulo attend le Tro Bro

Nous n'avions pas eu de nouvelles depuis son retour du sud de la France, après les épreuves d'ouvertures du calendrier Européen : Tour Med' et Tour du Haut Var. Matthieu Boulo y avait joué un rôle intéressant pour une remise en route. Il était revenu avec l'espoir d'être autorisé à participer aux classiques bretonnes. Nous ne l'avons pas vu s'aligner au départ de ces différentes courses...

 

 

Matthieu, il y a quelques semaines, vous nous aviez avoué votre souhait de participer aux Classiques Bretonnes, vous avez donc changé d'avis ?

Oh non, pas du tout ! Mais, simplement on ne m'a pas autorisé à prendre le départ de ces épreuves. C'est dommage car j'avais eu plusieurs organisateurs qui étaient très emballés à l'idée de me voir faire leur course. J'ai le sentiment que tout le monde était d'accord mais qu'une personne a décidé d'appliquer à la lettre ce règlement UCI. Et on ne m'a pas donné de dérogation.

Dommage en effet de ne pas voir votre beau maillot sur les épreuves bretonnes. C'était long, ces quatres semaines sans courses.

Oui dommage en effet, d'autant plus que d'autres que moi, dans les saisons précédentes ont pu prendre le départ de ces épreuves. Concernant cette coupure, c'est certain que j'ai rongé mon frein... J'ai cumulé des sorties de 6h00 et des séances de scooter, en simulant les fins de course. Bon, ce qui est sûr, c'est qu'une saison, c'est long et qu'il est impossible de rester très longtemps en forme sans avoir fait de coupure. C'est dommage que ce soit le début de saison. Maintenant, je pense aussi à Laurent Pichon qui est tombé et à tous les autres qui sont contraints de couper à cause d'une blessure : je ne suis, heureusement, pas dans leur cas. 

Quelle est la suite de votre programme ?

Je suis  sur le Tour de Normandie. C'est une très belle épreuve, les étapes sont longues et difficiles. En plus, la météo ne nous laisse pas de répit. Ce n'est pas grave, j'ai tellement envie de remettre un dossard. 

Vous avez des ambitions ?

Oui bien-sûr, j'ai regardé attentivement les étapes sur le site de l'organisateur, certaines de ces étapes peuvent me convenir. C'est sûr que j'ai très envie de bien faire, j'ai pris le départ pour me battre.

Vous avez pointé des coureurs qui vous semblent être des favoris ? 

Oui, bien-évidemment, c'est difficile de connaître tout le peloton, je connais les résultats de quelques étranger. Au niveau des Bretons, je sais qu'il y en a un qui se rate rarement sur cette épreuve. C'est un sacré coursier... Mais je ne vous dirai pas qui, il ne faut pas que ça lui porte préjudice.

NDLR : à sportbreizh, nous pensons que Matthieu évoquait Jean-Marc Bideau qui a hélas été contraint à l'abandon...

Vous avez un plan, dites-nous en un peu plus !

Non, non je ne dirai rien (rire) ! Et puis une course, c'est très aléatoire, on verra...

Quelle sera la suite de votre programme à l'issue du Tour de Normandie ?

Ce sera la Route Adélie, Paris-Camembert, et le Tro Bro Leon.

Ces épreuves dans l'ouest, on peut imaginer qu'elle vous motivent particulièrement. Surtout celle qui a été remportée l'an passé par votre plus grand adversaire hivernal ?

Oui, c'est sûr que Francis a démontré qu'un bon crossman est également un bon routier : ce qu'il a fait l'an dernier est très fort ! J'étais ce jour là dans de très bonnes dispositions également. Je n'ai pas eu beaucoup de chance, j'ai été victime d'ennuis mécaniques au moment où Francis lance son attaque. Et deux mois plus tard, même chose lors du Championnat de France... J'espère que j'ai épuisé mon stock de malchance !

On prend donc rendez-vous alors ?

Oui, pas de problème, je souhaite ne pas vous décevoir... En tous cas je serai prêt, souhaitez moi juste "bonne chance"...!

Plutôt M... non ?

Je prends tout, du moment que je peux me défendre normalement.