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Sportbreizh, pour le dynamisme du vélo breton
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      • Bretagne-Séché Environnement vers Fortuneo-Vital Concept : une page se tourne

      • Publié le 29/07/2015
          • Dimanche dernier, Emmanuel Hubert a annoncé que son équipe Bretagne-Séché Environnement s'appellerait Fortuneo-Vital Conceptdès janvier 2016. Avec un budget légèrement en hausse, l'équipe pro poursuit donc son développement et sa conquête du haut-niveau, après un Tour de France en demi-teinte. Mais ce changement de nom, c'est sans-doute la rupture avec un projet initial très "Breizh".
          • Bretagne-Séché Environnement vers Fortuneo-Vital Concept : une page se tourne
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            On a bien compris que depuis déjà de longs mois, l'équipe Bretagne Séché Environnement a largement évolué. Tant dans sa structure que dans son effectif. Pas besoin non plus d'être grand mage pour observer que le caractère breton de cette formation est de moins en moins marqué. Certes l'équipe est encore basée en Bretagne mais pour le reste, elle ne compte pas plus de coureurs bretons que la FDJ. C'est un choix assumé et le staff dirigé par Manu Hubert rompt ainsi en grande partie avec le projet lancé par Jean Floc'h et repris par Joël Blévin avant son départ. Le changement de nom de l'équipe avec la sortie de la région Bretagne en tant que partenaire titre vient confirmer cette nouvelle orientation. Et cela, même si Fortuneo est une filiale du Crédit Mutuel Arkéa du Relecq-Kerhuon, même si Vital Concept est basée à Loudéac.

            Comme le soulignait Manu Hubert, le fait qu'il ait déniché de nouveaux partenaires est une excellente nouvelle pour le cyclisme français. Nul ne peut le nier ! Mais désormais, il est également indéniable que le projet porté par la future équipe Fortuneo-Vital Concept n'a plus rien à voir avec le dessein initial. Les patrons du team ont fait le choix de couper certaines racines, en espérant pouvoir se maintenir plus facilement au haut niveau mais aussi pour y jouer la gagne. Les fans du cyclisme breton déploreront bien évidemment ce choix en arguant que notre région possède suffisamment de talents pour monter une équipe très largement bretonne. A l'image de ce que fit le Pays basque dès 1993 (voir ci-dessous). Les derniers recrutements -mais pas seulement- prouvent que Manu Hubert et son staff ont fait un choix différent. 

            Gageons que le Fougerais, en patron attentif, portera toujours un regard particulier au cyclisme breton. Mais pourtant, il est évident que l'identité de l'équipe est désormais toute autre. L'équipe se détache donc de la Bretagne du vélo et espère y gagner en efficacité de fonctionnement : elle quitte un milieu quasiment associatif -et sans-doute difficilement gérable au quotidien- pour celui des sociétés. Par contre, pas certain qu'elle y gagne en popularité : même si Gérard et Fonséca étaient les seuls bretons de l'équipe sur le dernier Tour, BSE était supportée par tout un pays. Pas sûr du tout que la Bretagne continue à s'identifier à cette nouvelle entité. Structure de moyenne importance, Fortuneo-Vital Concept devient finalement une équipe comme les autres. Les vieux fans bretons en seront une nouvelle fois pour leurs frais : ils y ont cru mais l'équipe pro bretonne tant espérée, ce n'est pas encore pour cette fois ! 

             


            Euskaltel-Euskadi : une histoire basque mouvementée 

             
            L'histoire de l'équipe Euskadi (Pays basque en langue basque) remonte à 1992 avec José Alberto Pradera (député de Biscaye) et Miguel Madariaga (manager d'une équipe amateur) qui lancent le projet d'une équipe cycliste professionnelle 100% basque. En 1993, les statuts précisent que les coureurs nés dans les territoires historiques basques (Biscaye, Guipuscoa, Alava, Navarre et bien entendu le Pays basque français) ou des cyclistes formés au sein d'équipes basques pourront être recrutés. En outre, 25000 lettres sont distribuées à des particuliers et des entreprises pour recueillir un soutien financier pour le projet. 5000 socios sont ainsi dénichés et ils apportent près de 30 % du budget initial. 
             
            Mais pourtant, les débuts de l'équipe sont tout de même marqués par de très gros soucis financiers. Très vite, la formation risque de disparaître. La fidélité du monde politique et des sponsors privés permet toutefois de sauver l'équipe et de poursuivre la route. Plus tard, lors de la saison 97, c'est à nouveau la crise et la structure ne peut plus payer les salaires de ses employés. Arrive alors un gros partenaire inespéré... En juin 1997, la compagnie téléphonique Euskaltel arrive et devient le sponsor principal. Grâce à Euskaltel, l'équipe Euskaltel-Euskadi acquiert enfin une certaine sérénité financière jusqu'en 2013. Pendant plus de 10 ans, l'équipe conserve toutes ses valeurs initiales. Des départs, des changements et les années qui passent auront toutefois raison des préceptes.
             
            En 2013, le staff de l'équipe Euskaltel Euskadi envisage de profonds changements : Euskaltel crée la société "Basque Cycling Pro Team" qui gère désormais l'équipe à la place de la Fondation Euskadi, un organisme à but non lucratif qui était jusqu'alors propriétaire de l'équipe. Dès lors, le recrutement de l'équipe est beaucoup plus ouvert et cette année-là, neuf recrues ne sont pas basques mais apportent de précieux points à la formation. A cette époque, ces changements philosophique avaient engendré de nombreuses réactions. Certains coureurs avaient d'ailleurs signés une lettre ouverte : "Nous regrettons et nous sommes très attristés par la dérive qu’est en train de suivre ce projet depuis qu’il est tombé dans les mains de la nouvelle gestion."

             

            Mais cette ouverture aux coureurs non basques et la quête des points UCI n'ont finalement pas été la solution miracle. A la fin 2013, après 13 participations au Tour de France, l'équipe est en manque de finances : elle arrête et quitte donc le World Tour, faute de nouveau co-sponsor. Pourtant, Euskaltel avait doublé son apport en 2013, le passant de 3,5 à 7 millions d’euros ! La fin d'une belle histoire et sans-doute quelques leçons à tirer pour ceux qui se lanceraient sur le même chemin escarpé d'une équipe à forte identité régionale. Ou d'ailleurs pour ceux qui le quitteraient...

             

            Dossier GM

             
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