Francis Mourey : "ce fut dur !"

 

Francis, racontez-nous ce championnat...
 
"C'était plus compliqué qu'en 2007 où le circuit était beaucoup plus roulant et moins usant. Lanarvily, c'est un circuit rendu physique par la pluie. Le beau temps qui est revenu aujourd'hui a compliqué les choses car le circuit est devenu plus lourd. Après la ligne d'arrivée, il y avait une portion de 100 mètres où il était très difficile de faire avancer son vélo."

 

 

"Oui, je savais qu'en venant ici, j'étais très attendu. Il y a pas mal de bon coureurs qui sont venus au championnat de France avec des gros moyens pour le gagner. Quand j'ai su que John revenait au cyclo-cross avec pour objectif de remporter le championnat de France, je me suis douté qu'il allait être un gros client. En me levant ce matin, je savais que j'allais vivre un championnat difficile ! Après, je n'ai réussi à creuser les écarts qu'après trois tours de course. Oui, ça a été pour moi un championnat très difficile."

 

 

"Oui ! Aujourd'hui, je voulais durcir la course dès le départ pour user mes adversaires. D'ailleurs, je me suis dit dans ma tête "si j'ai mal aux jambes les autres ont mal aux jambes aussi". Après, si j'avais été battu aujourd'hui j'aurais été battu par plus fort que moi ! Je suis arrivé au départ du championnat de France en ayant la conviction d'avoir fait le travail à 100 % pour y arriver."

 

 

"Oui, j'aime bien. Quand je suis arrivé, j'ai tout de suite été roulé dessus, vendredi et samedi. J'avais de très bonnes sensations sur le circuit et de bonnes trajectoires. Je savais que j'allais être dans de bonnes conditions pour gagner aujourd'hui. Mais un titre de champion de France, ça n'est jamais gagné d'avance et je savais donc qu'il fallait rester concentré jusqu'au bout pour le gagner."

 

 

"J'avais un peu les jambes lourdes ce matin mais je pense que c'était dû à l'ambiance du championnat de France. On sait toujours que c'est un ambiance un peu particulière avec des sensations particulières. Cette semaine à l'entraînement, je n'en ai pas trop fait pour ne pas être trop fatigué aujourd'hui. Il m'a fallu remettre l'organisme un peu en route, tout en ayant un peu peur d'en faire un peu trop les deux derniers jours avant le France. On s'endort un petit peu dans ces cas là et il faut quelques efforts pour bien remettre la machine en route. Je pense que c'est ce qui m'est arrivé les trois premiers tours."

 

 

"Non je suis à la FDJ parce-qu'elle me fait confiance et c'est réciproque. On était quatre au départ aujourd'hui et le principal, c'est que le maillot soit resté dans l'équipe. Personnellement, c'est vrai que ce championnat était un objectif aussi pour moi. Ce maillot, je le perdrai sûrement un jour mais si je le perds au profit d'un coureur de mon équipe, ce ne sera pas grave."

 

 

"J'ai eu une pensé toute particulière pour un copain qui est décédé récemment et qui a été enterré jeudi. Il avait 34 ans et il est mort d'un cancer. Il a combattu la maladie pendant dix mois. Je roulais beaucoup avec lui lorsque j'étais chez les amateurs et c'est un peu pour lui que j'ai gagné aujourd'hui, pour lui rendre hommage. Après j'ai aussi eu une pensée pour la FDJ, pour tout le travail qu'ils effectuent pour nous... Sans oublier ma famille qui supporte depuis une dizaine d'année tous les sacrifices qu'il faut faire surtout pendant les périodes des fêtes comme noël et le 1er de l'an."

 

 

"Je n'y pensais pas ce matin car j'étais encore un peu loin... Maintenant, si je gagne l'année prochaine à Quelneuc, j'y serai ! Mais comme j'ai toujours dit, je ne cours pas pour battre des records. L'année prochaine, je reviendrai à Quelneuc pour remporter un 7e titre de champion de France sans penser au record. Après, on m'a déjà dit que j'avais déjà battu le record des championnats de France obtenus de façon consécutive..."

 

 

"Je vais dire que c'est la Bretagne qui a une ambiance particulière. Lanarvily, je n'y suis venu que deux fois pour l'instant à chaque fois pour le championnat de France. L'ambiance ici est chaleureuse , la même ambiance que lors du cyclo-cross de Plougasnou que je suis venu disputer en novembre. C'était un cross régional mais avec un plateau national avec quelques uns des meilleurs Français. J'espère y revenir l'année prochaine parce-qu'en Bretagne il y a un public de connaisseurs et toujours très nombreux. Cela fait forcément plaisir de faire un cyclo-cross devant un beau public."