Frédéric Guesdon :"on apprend tous les jours !"

L'ancien lauréat de Paris-Roubaix n'a même pas eu le temps de souffler depuis qu'il a raccroché le vélo ! Il a pris du service au sein de l'équipe de Bretagne qu'il dirigeait par exemple sur les routes des Boucles de la Mayenne.

Frédéric, peut-on dresser le bilan de cette 1ère sortie en course avec la sélection Bretonne ?

« On ne va pas se plaindre car ce ne fut pas facile pour moi comme pour les coureurs ! Cette édition des Boucles de la Mayenne était assez relevée avec un profil assez dur ou ça roule bien. Vendredi, la météo n’était pas très bonne, ce qui a pas mal usée les organismes. Au départ de la dernière étape, j’avais encore quatre coureurs en course dont un qui était toujours dans les billes pour le classement général tandis que les autres devaient aller dans les coups »

Vous passez de coureur à directeur sportif... Vos premières impressions ?

« C’est différent et ça change totalement. C’est carrément autre chose et ça permet de voir l’autre face du peloton, côté suiveur cette fois. Moi auparavant, j’étais concentré sur la partie peloton et maintenant derrière je vois comment ça se passe entre équipes et directeur sportif. Mais c’est vrai que ce n’est pas facile.»

Vous avez tout de même réussi à prendre vos marques assez rapidement ?

« Oui assez rapidement et c’est vrai que samedi ça allait beaucoup mieux que vendredi où sous la pluie ce n’était vraiment pas évident. Il y avait un peu d’appréhension et j’étais un peu tendu mais ça s’est bien passé et samedi ça allait beaucoup mieux. J’espère que ça va continuer comme ça. »

On a pu voir également que vous avez reçu des conseils de votre ancien directeur sportif Marc Madiot lors d’une étape.

« Oui il était avec moi vendredi ainsi que Roland Le Dolédec qui m’a donné pas mal de conseils. J’essaye de les écouter ainsi que le mécano qui a de l’expérience. Je lui ai d’ailleurs dis de ne pas hésiter à m’en donner donc je profite des conseils de tout le monde. »

Le championnat de France arrive : comment jugez-vous l’équipe bretonne ?

« Ce sera la même équipe qu’aux Boucles de la Mayenne mais ce sera en tous cas un profil différent à Saint-Amand-les-Eaux. Après, le niveau sera peut-être moins relevé. On peut faire un bon classement avec Benjamin Le Montagner qui est en super forme en ce moment. Les autres aussi seront plus à l’aise et je les connais aussi : ce sont des attaquants, ils ont une petite pointe de vitesse. C’est un championnat qui sera très ouvert et on va donc faire la course et on fera confiance à celui de l’équipe qui sera devant. »

La suite après ces Boucles de la Mayenne et le Championnat de France ?

« Après, j’enchaîne avec les espoirs sur la finale du challenge espoirs La France Cycliste qui se disputera à Mareuil et Verteillac et ensuite le championnat de France espoirs au mois d’août à La Chapelle-Caro dans le Morbihan. Après, on verra plus loin comment ça va se passer. Quand j’ai arrêté au soir de Paris-Roubaix, je voulais couper un peu quelques mois mais mine de rien je n’ai pas énormément coupé pour l’instant ! C’est quand même une bonne expérience, c’est un autre milieu car le comité de Bretagne n’a rien n’a voir avec une équipe pro comme la FDJ Big Mat donc j’apprends beaucoup. Je vais donc faire ces deux week-ends avec les espoirs après mes deux week-ends avec les élites et puis après on fera le point. »

Est-ce aussi prenant d’être directeur sportif que d'être coureur ?

« C’est aussi prenant car je n’ai pas plus de temps libre que quand j’étais coureur ! J’aide un peu à l’encadrement, j’ai des tâches que l’on n'a pas l’habitude d'avoir lorsque l’on est coureur donc c’est prenant. C’est aussi stressant que lorsque l’on est coureur. Surtout au début ! J’ai rarement suivi des courses derrière le peloton donc je ne savais pas du tout comment ça se passait. On apprend tous les jours. »