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      • Gazette du Cycllisme Féminin : Abonnez-vous !

      • Publié le 09/08/2011
          • Depuis quelques jours est sorti le numéro cent de la Gazette du Cyclisme Féminin, le seul et unique magazine qui parle exclusivement du cyclisme au féminin, qu'il soit régional, national ou international.
          • Gazette du Cycllisme Féminin : Abonnez-vous !
          • Rédacteur du site internet www.cyclismefeminin.com, Philippe Morennes a consacré une interview à ce passionné de cyclisme reconnu collectionneur- documentaliste à la suite d'un reportage réalisé par  France-Télévision dont le sujet est passé dans "Stade 2". Retrouvez ci-dessous l'interview de Michel Lerouge. A noter que vous pouvez vous abonner à La Gazette du Cyclisme Féminin en envoyant le formulaire PDF figurant en téléchargement ci-dessous.

             
            Interview source Philippe Morennes / www.cyclismefeminin.com
             
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            Tarif de l'abonnement annuel : France 34 € et étranger 45 €
            Règlement par chèque libellé à l'ordre de 'La Gazette du cyclisme féminin'
            A expédier à :  Michel Lerouge 19 rue Louis Thorseau 17600 Medis
             
            Interview
             

            1)      La prochaine parution sera donc le n° 100. Pourrais-tu nous raconter comment est née ta revue, quelles furent les raisons qui t’on poussé à parler de cyclisme féminin ?

            Dans les années 90, alors que je participais à un BRA (Brevet Randonneur des Alpes), une fille me dépassa soudain dans l’ascension du Galibier. A l’époque je « marchais » correctement, autant dire qu’une Nana ne pouvait pas avoir l’audace d’aller plus vite que moi … Alors je me dressai sur les pédales pour revenir dans sa roue, sauf qu’elle disparut au virage suivant. J’étais planté, collé au bitume, incapable d’aller plus vite. Je n’ai même pas eu le privilège de voir son visage ! Je me suis dis alors qu’il fallait parler des filles sur un vélo, qu’elles méritaient autant de reconnaissance que les hommes.

            2)      Directeur sportif, tu as eu en main des formations de filles à plusieurs reprises, dans le cadre d'épreuves à étapes du calendrier national.  Sans ton aide, ces filles restaient à la maison. Quels souvenirs en gardes-tu, sachant que tu fus mis parfois à l'index?

            Titulaire d’un Brevet d’Etat, licencié « Cadre Technique » à la FFC  j’ai effectivement rassemblé, en quelques circonstances, des filles isolées pour qu’elles puissent courir des épreuves à  étapes. Ces équipes « composites » dont j’étais le directeur sportif, sur le Tour de la Drôme ou sur le Tour de la Haute-Vienne par exemple, permettaient aussi de grossir le peloton féminin. Malgré tout mon investissement et le dévouement que j'ai déployé à cet égard, Monsieur Pitalier m’avait écrit à l’époque que j’étais un « hors la loi » ! Alors j’ai arrêté.

            3)      Collectionneur archiviste, traitant tous les sujets concernant le cyclisme féminin, as-tu, une rubrique ou tu te sens le plus à l'aise?

            Hormis le cyclisme féminin auquel je consacre énormément de temps, tous les sujets historiques sur l’Histoire de la vélocipédie et les traités d’entraînement de la fin du 19ème siècle me passionnent.

            4) Membre de l'organisation de grandes épreuves telles que La Grande Boucle Féminine Internationale, ou le Trophée d'Or, que rapporte un tel investissement au développement de ta revue? Quelles sont tes motivations pour fournir un travail encore plus performant ?

            Après plusieurs stages à Clermont-Ferrand en école de Journalistes, je me suis surtout aguerri et formé sur le terrain, notamment en faisant partie de l’Organisation de la Grande Boucle Féminine Internationale (le Tour de France féminin). De 1998 à 2003 j’ai eu la chance de travailler en salle de presse avec Rémy Pigois, mon véritable professeur, que j’ai retrouvé ensuite au Trophée d’OR. Après l’arrivée, nous devions envoyer rapidement les communiqués et résultats aux différents organes de presse. A l'époque "L'Equipe" publiait quotidiennement notre résumé de l'étape.

            5) A travers ma petite présentation de ta Gazette, je cite des figures incontournables, comme Marcel Léotot et son épouse, Alfred North ou encore notre regretté Rémy Pigois, pourrais-tu nous dire ce que de telles personnes t’ont apporté. Quels sont tes meilleurs souvenirs avec ces monstres sacrés?

            J’en parle un peu plus haut, Rémy était un grand professionnel. Jamais personne ne le remplacera. Marcel Léotot était aussi un grand Monsieur pour avoir osé, dans les années 50-60, organiser des épreuves à étapes pour féminines. Quant à Alfred North, « le pape du cyclisme féminin » disait Rémy, il m’a appris le souci du détail, le travail soigné, c’est aussi un merveilleux compagnon de route au Trophée d'Or. Son ouvrage annuel est un monument, même s'il arrive un peu tard sur le marché.

            6) Ami des plus grandes cyclistines, je pense notamment à Jeannie mais aussi à Catherine Marsal, Marion Clignet ou encore Elisabeth Chevanne Brunel, que penses-tu du cyclisme actuel par rapport à cette époque ?

            Il y a dix ans, ce n’est pas si loin, je pense qu’il y avait davantage de courses. J’étais surtout un proche d’Elisabeth Chevanne Brunel avec laquelle j’ai de merveilleux souvenirs, notamment lorsqu’elle gagna le Tour de la Haute- Vienne 2003, car j’étais son directeur sportif. J’étais aussi dans les Alpes du Sud le premier à la féliciter à l’arrivée lorsqu’elle fait 2 au Championnat de France 2004 derrière Jeannie Longo. « Faire 2 derrière Longo, c’est comme une victoire » me dit-elle en descendant de vélo. Aujourd’hui j’ai l’impression que les filles sont devenues plus indifférentes, plus individuelles

            7) Quelle chance avons nous de voir une des nôtres sur les grands podiums internationaux (coupe du monde, championnat courses par étapes) avec la relève axée autour de Pauline Ferrand Prévot ou encore Aude Biannic sans oublier toutes les autres comme Manon Souyris ou Mathilde Favre?

            Tout laisse à penser que Pauline Ferrand Prévot sera vraiment la star de demain. Elle a prouvé déjà qu’elle possédait un immense talent. Vu son jeune âge, sa marge de progression à venir, nous devrions la retrouver très vite au sommet de la hiérarchie. Pour les autres, très méritantes elles aussi, il faudra sans doute attendre le passage d’Espoirs à Seniors.

            8) Désormais au calme chez toi, que t'apporte l'aide précieuse  de ton épouse, qui dans l'ombre est devenue l'un des piliers incontournables de ta gazette, pourrais tu nous parler de son travail, ainsi que celui de tes collaborateurs?

            Mon épouse gère le fichier des abonnés qui d’ailleurs ne cesse de se réduire (- 39 par rapport à l’an passé) – c’est un véritable sujet de réflexion - et la confection des enveloppes. Mes précieux (ses) collaborateurs et photographes, tous bénévoles, s’emploient à me fournir des idées nouvelles, des informations sur ce qui se passe en matière de vélo féminin et je les remercie. 

            9) Enfin, comment vois-tu l'évolution de ton travail à travers le support papier?

            Aujourd’hui, toute la presse écrite souffre de l’explosion d’internet. En temps réel, il est possible aujourd'hui d’accéder à une multitude de données et chacun s’accorde à dire que cet outil est merveilleux, indispensable. Pour autant, un magazine, quel qu’il soit, à sa place en complémentarité de l’outil informatique. Dernièrement, un journaliste d’une revue très connue me sollicita pour connaître un classement détaillé sur les JO de Paris de 1924. Sans le support papier de l’époque, j’aurais été bien incapable de lui répondre.

            PHILIPPE MORENNES

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