Jarrier a pris du plaisir sur les pavés

Présent dans l’échappée des huit avec son coéquipier Clément Koretzky, le Sarthois Benoît Jarrier (Bretagne Séché - Environnement) était très satisfait de sa course sur Paris-Roubaix ce dimanche.

 

La présence des Bretagne Séché – Environnement était préméditée mais ce ne fut pas simple : « Au briefing d’hier, on s’est demandé qui pouvait aller dans l’échappée et je me suis proposé. On a bagarré 25 kilomètres pour la constituer. En plus, je me suis retrouvé avec Clément Koretzky ».

Jarrier s’est donc retrouvé devant mais il n’avait pas pour autant d’espérance de victoire. Puis la sélection s’est faite sur les pavés : «  Je ne me suis jamais dit que ça pouvait aller au bout, on voulait tenir le plus longtemps possible. A huit devant, c’était l’idéal. Malheureusement à Arenberg, c’était juste l’hécatombe, tout le monde a crevé. On s’est retrouvé à 4 devant. Les relais revenaient vite et avec le vent de face, c’était compliqué. »

Au final le Manceau était très heureux de sa course ce dimanche : « J’ai vraiment pris du plaisir pour mon 2^e Paris-Roubaix, le premier dans une échappée.  Les sensations étaient superbes, avec le public c’est vraiment génial. J’étais surpris d’être encouragé, les gens me reconnaissaient et j’entendais des « allez Jarrier, allez Bretagne ! » Il s'est même découvert une certaine ambition dans cette épreuve pour les prochaines éditions : « J’ai envie de revenir, je pense qu’au fur et à mesure des années, je prendrai de la caisse et peut être qu’un jour je pourrai m’inviter dans le top 20. »

Mais Jarrier se concentre déjà sur le Tro Bro Léon qui se profile le week-end prochain : « On va bien récupérer et on verra pour la semaine prochaine sur le Tro Bro Léon. C’est une course que j’aime bien. Je pense qu’avec les jambes que j’ai, je peux faire quelque chose. »

 

D'autres BSE

Manu Hubert (directeur sportif) : « Avoir un coureur dans l’échappée c’était déjà bien, mais deux c’était presque inespéré ! Heureusement, d’ailleurs, que nous avons eu deux coureurs aux avant-postes. Clément n’a pas eu de chance et est tombé après avoir crevé, à la fin de la Trouée d’Aremberg. Benoit était là pour faire perdurer l’échappée. Reconnaître les secteurs pavés était quelque chose de primordial. Il faut se donner les moyens de le faire et c’est ce que nous avons fait jeudi et vendredi. C’est important de savoir où poser les roues, etc... Maintenant, avec une bonne récupération, Benoit peut espérer faire un bon Tro Bro Léon. »

Clément Koretzky (échappé) : « L’an dernier j’étais entré dans la Trouée d’Aremberg en quatrième position. Cette année je voulais passer en tête. Je tenais à me faire plaisir, surtout que nous étions deux coureurs de l’équipe à l’avant. On était bien représenté. Je tenais à faire de mon mieux. Malheureusement, je crève deux fois dans ce secteur. Et à la sortie d’Aremberg, un peu avant le secteur suivant je chute dans un virage. Il y avait un peu de sable et je suis tombé. J’avais reconnu ce secteur, pourtant. Forcément, il y a un sentiment de tristesse. C’est comme ça… C’est le vélo. Mais on avait encore Benoit de l’équipe à l’avant. Et j’ai aussi appris ensuite que Brice était bien placé, donc j’étais content. »