La suite du Tour de Poyang Lake : les 4e et 5e étapes

Sportbreizh, pour le dynamisme du vélo breton

4ème étape

Encore un parcours en circuit sans difficultés majeures, mais toujours un peloton très nerveux. Après une superbe cérémonie d’avant course où les spectacles traditionnels sont d’une extrême beauté, le sport reprend ses droits.

Comme toujours, le peloton a roulé très vite et les nombreuses attaquent et groupes qui se sont portés à l’avant n’ont pas réussi à résister aux équipes de sprinters.

Etape nerveuse maitrisée par les équipes de sprinters où les Hollandais, Australiens, Mongoles ont eu fort à faire avec les coureurs chinois qui sont excellents dans ce domaine. A quelques kilomètres de l’arrivée, c’est un combat de kamikazes qui s’est engagé en frottant des coudes pour conserver une chance de victoire.

Comme souvent dans ce type de final, la chute est presque inévitable et ce matin une quinzaine de coureurs est tombée, par chance, aucun de l’équipe. Nous n’avons pas dans l’effectif de coureurs de ce type et nous attendons les étapes plus difficiles, notamment jeudi avec une arrivée après 10 km d’ascension.

Ce matin, nous avons découvert 2 facettes de la Chine d’aujourd’hui : la Chine traditionnelle avec ses rites d’un autre âge et de l’autre la Chine gigantesque avec ses chantiers démesurés afin d’accueillir les populations futures. Entre énorme buildings et temples, nous avons été émerveillés : ce voyage est autant une aventure humaine que sportive.

Pour les résultats nous avons 3 coureurs dans les 30 premiers de l’étape.

5ème étape

Après l’étape d'hier, nous avons eu un long transfert vers notre nouvelle ville départ. 4h30 auront été nécessaire pour y arriver. Il n’est pas simple pour une telle organisation de faire bouger plus de 120 voitures, une dizaine de camions, 50 motos soit environ 500 personnes présentes sur le tour. Malgré le volume imposant de ce convoi, l’organisation réussit à faire respecter les horaires. C’est ce long serpent de véhicules escorté par la police tout au long de ce trajet qui emprunte ces autoroutes admirablement entretenues sur lesquelles nous n’avons pratiquement pas vu d’autres véhicules. Pour notre passage l’ensemble des axes sont fermés, nous sommes ici les rois de la route.

Cette organisation est démesurée, à l’image de ce pays. Ici on ne compte pas le nombre de bénévoles qui démontent et remontent les villages d’arrivée et de départ, qui mettent en place des kilomètres de balisages, des centaines de barrières. C'est tout simplement énorme, un peu militaire mais terriblement efficace. Tout est fait ici pour que les coureurs et l’encadrement travaillent dans les meilleures conditions possibles. En France, nous aurions beaucoup à apprendre au niveau organisation.

Assez parlé de l’organisation, revenons à la course ! Après une partie en circuit sur une boucle de 5 km à parcourir 16 fois, le reste de l’étape se disputait sur des routes plus sinueuses et accidentées.

Dès les premiers kilomètres, cinq valeureux ont pris les devants de la course et animer cette journée. Les écarts sont montés jusqu’à 2’30 et on a pensé que cette échappée serait la première à aller au bout. Malheureusement les grosses écuries de sprinters ont encore une fois réussi à revenir sur ces coureurs dans les derniers kilomètres, et c’est une nouvelle arrivée groupée à laquelle nous avons assisté. Nos coureurs n’ont pas encore été épargnés par les crevaisons, mais ils ont malgré cette malchance tenté de sortir du peloton dans les derniers kilomètres.

Encore une fois nous avons traversé des paysages somptueux, qui parfois ressemblent à des passages du Québec. Nous, les accompagnateurs, avons pu les contempler et en prendre plein les yeux.

Le classement général provisoire reflète bien le côté international de ce tour : 1er un Ouzbek, 2ème un Chinois, 3ème un Malaysien, 4ème un Allemand, 5ème un Hongkongais, 6ème un Australien. Ce classement reflète bien l’internationalisation du cyclisme. Les résultats du team FCD : Ferrand-Prévot 13ème, Zammit 24ème, Letue 41ème, Aulas 61ème.

Photo 3 : Temple de Fuzhou au bord du lac, autour duquel le circuit a été tracé

Correspondance : Franck Lécuyer
Photos Franck Lécuyer , Alexandre Aulas et Romain Appert