Le Tour du Finistère est-il dépendant du Tro Bro?

Nous nous sommes posés la question à la veille du grand week-end cycliste dans le Finistère. Le Tro Bro Leon dispose d'une plus grande exposition médiatique que sa voisine. Alors le Tour du Finistère a t-il absolument besoin du Tro Bro pour exister?

 

Depuis 2005, le Tour du Finistère et le Tro Bro Leon, les deux seules courses professionnelles disputées dans le « Penn-ar-Bed », se suivent au calendrier. L'épreuve quimpéroise a lieu, à la mi-avril, le samedi et l'épreuve léonarde le dimanche.

Ce rapprochement en termes de date était inévitable. « Le Finistère est tellement loin, surtout pour les étrangers, qu'il était idiot de faire venir les équipes deux fois dans la saison, déclare Jean-Paul Waterloos, organisateur du TDF. Donc placer les deux courses le même week-end était nécessaire. » Les deux équipes d'organisation collaborent et principalement pour constituer leur plateau. Mais le rapprochement s'arrête là. « Dans la plupart des cas, poursuit Jean-Paul Waterloos, les équipes étrangères n'acceptent de venir dans le Finistère qu'à condition de disputer les deux épreuves. Cela s'explique en raison de l'éloignement et donc du coût. De ce fait, la raison nous impose de collaborer. Mais cela ne va pas plus loin. Il y a très peu de choses partagées. »

Pour le reste, c'est chacun dans son coin. Cela ne sous-entend pas une quelconque guéguerre. Les deux courses sont différentes, tout simplement. Aucune route empruntée n'est commune aux deux courses. Waterloos: « Le Tour du Finistère a un parcours accidenté, très difficile. Il n'y a jamais d'arrivée en peloton. Par contre, le parcours du Tro Bro est beaucoup moins difficile. Il y a bien sûr les chemins de ferme qui peuvent poser des problèmes techniques aux coureurs et donc le facteur chance prend une grande importance mais, en règle générale, l'arrivée se joue souvent dans un sprint massif . D'ailleurs, il n'est pas rare de constater de nombreux remplacements entre les deux courses pour plusieurs équipes. »

Quant à savoir si les deux manches de la Coupe de France sont nécessaires l'une à l'autre, là-dessus Jean-Paul Waterloos est catégorique: « Bien sûr que le Tour du Finistère existerait toujours si le Tro Bro Leon disparaissait. Mais la réciproque est valable aussi. »

Qu'on se le dise, le cyclisme professionnel a encore un bel avenir dans le 29.