Paris - Camembert : les réactions

Pourquoi ne paraissez-vous pas heureux après avoir gagné Paris-Camembert ?

 

Je suis du Sud-Ouest, j’aime le soleil mais pas du tout la pluie. Plusieurs fois, j’ai pensé à arrêter. J’étais transi de froid. Des fois, le cyclisme, ça se fait au courage. Au fur et à mesure, les sensations sont revenues, et comme la fatigue était là pour tout le monde, j’ai pu tirer mon épingle du jeu dans le final. J’ai gagné au métier.

 

Dans quelles circonstances avez-vous forcé la décision ?

 

Je savais depuis le Circuit de la Sarthe que la roue de Pierre Rolland était celle à prendre. Je suis sorti avec lui quand il a relancé comme un fou en haut du mur des Champeaux. Nous nous sommes retrouvés devant à quatre bons rouleurs, ce qui m’a permis d’y croire jusqu’au bout. J’ai fait un sprint en costaud, face à des costauds.

 

En quoi Paris-Camembert est-elle une course qui vous convient ?

 

Le relief me convient. Même si ça ne se voit pas, ça fait évidemment plaisir de remporter cette course pour la première fois. J’aurais pu gagner il y a deux ans mais j’étais avec Sandy (Casar) qui était près de chez lui, donc je m’étais mis à son service. Paris-Camembert, c’est une course qui compte dans un palmarès. Comme une grosse partie du peloton, je suis fatigué par les conditions climatiques, qui sont désarmantes. C’est dur de se motiver. Maintenant, j’espère poursuivre sur ma lancée au Tour du Finistère, au Tro Bro Leon et à Liège-Bastogne-Liège.

 

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Sylvain Georges (Ag2R-La Mondiale, 2e): « Pour gagner aujourd’hui, il m’a manqué un peu de pointe de vitesse. Par rapport à Pierrick Fédrigo, c’est un prêté pour un rendu car je l’avais battu à Plumelec il y a deux ans. Moralement, ça fait du bien d’être devant après un début de saison catastrophique question santé. J’avais prévenu mes coéquipiers que je serai là dans le final aujourd’hui. Etre battu par Fédrigo, ça reste honorable. Je me rapproche du seuil de condition optimal pour le Giro. »

 

Pierre Rolland (Europcar, 3e): « Avec les mauvaises conditions climatiques qu’on a eues encore aujourd’hui, j’ai eu un peu de mal à me concentrer sur la course. J’avais la tête à Liège-Bastogne-Liège. Je rate la victoire, j’aurais préféré gagner mais c’est un bon résultat quand même car je suis battu par Pierrick Fédrigo qui est un grand coureur. »

 

Justin Jules (La Pomme-Marseille, leader de la coupe de France-PMU) : « Je n’avais plus d’énergie et je n’ai pas eu les forces nécessaires pour accompagner les meilleurs. Je ne marque pas de points. Ce n’est pas très grave car, en tant qu’équipe, nous sommes représentés devant avec Julien Antomarchi. Au Grand Prix de Denain, comme il y a de grandes chances d’arrivées au sprint, j’essaierai de rentrer dans les points pour continuer à être le leader de la coupe de France-PMU. Ensuite, le Tour du Finistère est une course que j’ai disputée deux fois et où je suis rentré deux fois dans les dix premiers, donc j’espère très fort y être encore. »

 

Source Sport Média PMU