Paris-Roubaix 2013 : Paroles d'Ousiders à la veille de l'enfer du Nord

Paris-Roubaix c'est demain. Petit tour d'horizon et impressions des outsiders de cette édition 2013 qui s'annonce encore grandiose !

Yoann Offredo (FDJ) : « Mon état d’esprit ? Revanchard. Mon état de forme ? Excellent ! Nous sommes deux coureurs protégés à la FDJ mais je ne m’estime pas moins fort ou plus fort que Matthieu (Ladagnous). Nous sommes des coureurs complémentaires. Il a une pointe de vitesse que je n’ai pas et j’ai une envie d’attaquer qu’il n’a peut-être pas. Fabian Cancellara est très fort mais il ne faut pas attendre le couperet final que constituerait son attaque mais plutôt utiliser une course de mouvement que ne manquera pas de livrer l’équipe Omega Pharma-Quick Step, vu que son manager, Patrick Lefévère, apparaît très remonté. »

Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step) : « Mon objectif est de courir un Paris-Roubaix sans problème pour une fois et de pouvoir enfin exprimer tout mon  potentiel. J’espère vraiment pouvoir donner mon maximum. Le favori est Cancellara mais il y a aussi beaucoup d’autres coureurs avec des ambitions et je ne serai pas étonné que nous ayons une course très mouvementée, très tôt. C’est un handicap pour l’équipe de ne pas avoir Tom, mais ça ne change pas grand chose pour moi. Je n’ai jamais été bloqué par personne, j’ai toujours couru libéré. Après, courir pour la Quick Step, qui est une équipe expérimentée dans ce genre d’épreuve, avec des coureurs qui l’ont déjà gagnée quatre fois comme équipiers, ça rassure. Bien sûr qu’à mon âge, il reste des rêves à atteindre. Je n’ai jamais gagné de grande classique. Paris-Roubaix est bien sûr une course spéciale, un monument du cyclisme. Bien sûr qu’on rêve de gagner une course comme celle-là. »

Guillaume Boivin (Cannondale) : « Je n’ai couru Paris-Roubaix qu’en junior. J’avais connu quatre crevaisons et j’avais dû tout faire sur un vélo de rechange mais je n’en garde que des bons souvenirs. Débuter chez les pros, j’en suis tout excité. Ça représente beaucoup de nouveautés. Chez Cannondale, en l’absence de Peter Sagan, c’est ouvert. Tout le monde semble en santé a priori. J’aimerais prendre l’échappée matinale mais 150 coureurs sur 200 ont la même intention. »

Stuart O’Grady (Orica-GreenEdge), vainqueur en 2007 : « Dans Paris-Roubaix, j’ai connu des hauts et des bas. J’y ai débuté avec Gilbert Duclos-Lassalle (en 1995) qui est le vainqueur le plus âgé et si je gagne dimanche, je battrai son record. Je reviens toujours à cette course avec de l’ambition. J’ai eu quelques mésaventures dans ma préparation mais dans Paris-Roubaix, tout peut arriver. Il faut s’accrocher. Notre équipe est assez solide et on lance dans le grand bain Luke Durbridge qui saura bien se débrouiller tout seul pour prendre ma relève dans les années à venir. »

Thor Hushovd (BMC) : « Je suis en forme mais je ne peux pas me permettre d’adopter la même tactique qu’il y a deux ans en restant dans la roue de Fabian Cancellara toute la course. »

Johan Van Summeren (Garmin-Sharp), vainqueur en 2011 : « On va voir comment sont les jambes. Si elles vont bien, tout est possible. Ça ne me dérange pas qu’on parle peu de moi, c’est mieux d’être dans l’ombre que dans la peau d’un favori. Cancellara est bien sûr l’homme à battre, mais il n’y a pas de plan anti-Cancellara, juste plein de coureurs qui veulent le battre. Bien sûr, si on se présente avec lui dans les derniers kilomètres, ce sera mal parti. Il n’y a pas de tactique, mais la course dictera. Il faudra choisir le bon moment, la bonne opportunité. Et alors, tout peut arriver… »

Geraint Thomas (Team Sky) : « Je ne dirai pas que nous allons gagner mais nous allons essayer. Dans l’équipe, les coureurs de classement général ont été très forts. Mais nous, nous avons été assez décevants dans les récentes classiques donc nous espérons rattraper le temps perdu. Nous n’avons pas de vrai leader dans cette équipe, c’est plus du chacun pour soi. La clé de la course va être de courir de manière agressive et de voir comment ça se passe. La grosse erreur serait de courir contre Cancellara. »