Présentation du Tour de Normandie

A partir de Lundi, le Tour de Normandie s’élancera pour une semaine de courses à travers les cinq départements normands. Les 144 coureurs répartis dans les 24 équipes au départ se battront pour remporter au moins l’un des maillots de leaders mis en jeu.

Tour d’horizon des favoris, enjeux et éléments clés de la course.

Ils sont plusieurs à avoir fait leurs armes sur les routes du Tour de Normandie et la présence de nombreux anciens pros en tant que directeur sportif sur la 32ème édition ne trompe pas sur le rôle majeur de l’épreuve inscrite au calendrier UCI Europe Tour dans le lancement de la carrière de futurs grands à l’image de Thor Husvod, Samuel Dumoulin, Jérome Pineau ou encore
Thomas Dekker. En effet, parmi les directeurs sportifs qui seront présents on retrouve des noms tels qu’Axel Merckx (Bontrager-Livestrong), Adriano Baffi (Leopard-Trek), Andrei Teteriouk (Astana Continental Team) ou encore Nicolay Morozov (Itera-Katusha Continental) pour ne citer qu’eux.

Autant dire que l’expérience de ces coureurs devraient profiter à bon nombre des 144 coureurs présents dès lundi sur les routes normandes qui sont souvent piégeuses. Après le prologue lundi à Saint-Lô (50), sur 3,400 km mais avec une portion à près de 9% dès le premier kilomètre puis une descente ultra-rapide, des écarts pourront rapidement se creuser.

La météo est pour l’heure incertaine sur l’ensemble de la semaine et si le vent s’invite, les bordures pourraient faire des dégâts sur la seconde étape entre Colombelles (14) et Forges-les-Eaux (76) mardi, dans une étape où les régionaux sont souvent à l’attaque bien que le peloton aient majoritairement le dernier mot.

Le mercredi, ce sera la journée de tous les dangers pour ceux qui ont du mal à récupérer avec deux demi-étapes. Mercredi matin, Forges-Gaillon (27)
offrira un départ accidenté puis un final rapide avec de longues lignes droites propices à un sprint, tout comme l’après-midi entre Aubevoye (27) et Elbeufsur-Seine (76) où malgré la répétition des difficultés, l’arrivée couronne souvent un sprinteur.

«Sept maillots de leader sont attribués : maillot jaune de leader au général, le grimpeur, les points chauds, les sprints, le meilleur jeune mais aussi le vainqueur d’étape ainsi que le maillot de l’éco-citoyen et du combatif» annonce Arnaud Anquetil, organisateur du Tour de Normandie.

Autant dire que la course est chaque année animée et l’est d’ailleurs souvent un peu plus dans l’étape Elbeuf-Flers (61), longue de 190 km et passant notamment par le col de Berjou, où les échappées au long cours dessinent généralement le classement général final. Vendredi, arrivée unique à Villers-Bocage (14) sur une étape au départ de Domfront (61) qui s’annonce là aussi clé. L’étape de samedi entre Brécey (50) et Bagnoles-de-l’Orne (61) fera le trait d’union entre l’avenir que représente les participants du Tour de Normandie et le passé cycliste de la ville de départ puisqu’au départ, le peloton aura à couvrir 2 fois l’usant circuit des championnats de France de l’avenir 2012. Enfin le dimanche, traditionnel étape entre Bagnoles-de-l’Orne
(61) et Caen (14) qui apporte souvent peu de modification au classement général même si le suspens est bien présent comme ce fut le cas en 2011 avec le faible avantage de 5 secondes du vainqueur final, Alexandre Blain (Endura Racing) avec son dauphin.

Alexandre Blain justement sera candidat à sa propre succession et sera sans conteste le leader de l’équipe Endura Racing.
Sa science de la course lui avait permis de l’emporter de justesse la 31ème édition et le tracé des 998,400 km de la 32ème édition pourraient encore lui convenir. Mais nul doute que Wesley Kreder (Rabobank Continental) aura à coeur de prendre sa revanche après sa seconde place l’an dernier.

Si le plateau des participants est beau, la qualité est exceptionnelle, les organisateurs n’hésitent d’ailleurs pas à qualifier cette édition comme «l’une des plus belles depuis de très nombreuses années.»

Face aux armadas des équipes réserves Pro-Tour comme Astana Continental Team, Chipotle Development Solar Team (Réserve Garmin Cervelo), Lotto-Belisol, EFC-Omega Pharma-Quick.Step, Leopard-Trek notamment, il y aura les français.

Puissant, Johan Le Bon (Bretagne-Schuller) pourrait créer la surprise lors du prologue qui lui conviendra parfaitement pendant que son coéquipier Jean-Marc Bideau, vainqueur de Paris-Troyes, il y a huit jours pourraient lui aussi prendre sa revanche sur l’année dernière où il avait été déchu du statut de leader 24h avant l’arrivée finale. L’équipe bretonne parait d’ailleurs comme l’une des mieux armées pour la victoire finale bien que l’équipe Europcar avec son capitaine de route Franck Bouyer, vainqueur du Tour de Bretagne l’an dernier, ne fait certainement pas le déplacement pour rien.

D’ailleurs, on pourrait voir les couleurs de l’équipe vendéennes à l’avant avec le Normand Tony Hurel qui sera motivé sur les routes de sa région.

L’équipe Normande Véranda rideau-U aura elle aussi des arguments à faire valoir sur ses terres mais c’est vers les palmarès des équipes étrangères qu’il faut regarder pour voir la qualité du plateau 2012. L’équipe Astana, l’une des plus grosse formation mondiale envoie son équipe réserve composée de très bons coureurs, à commencer par le vice champion du Kazakhstan Alexandre Shushemoin.

Dans l’équipe Rabobank, en plus de Wesley Kreder, Moreno Hofland qui a brillé sur le Tour de l’Avenir 2011 sera une carte majeure de l’équipe hollandaise. Du côté du Team Léopard-Trek, Bob Jungels, protégé pour succéder à un certain Andy Shleck, l’expérience du directeur sportif Adriano Baffi promet de belles batailles sur les routes normandes avec également la présence du Moldave Alexandr Pluishin dans l’équipe luxembourgeoise.
«Les équipes de renom sont nombreuses et il est vraiment difficile de donner un grand favori. Si les conditions météos sont typiquement normandes avec du vent et de la pluie, les écarts seront rapidement creusés. En revanche, si c’est le contraire, nous devrions avoir une belle moyenne générale de course» se réjouit Arnaud Anquetil à 48h du départ de son épreuve qui permet à de nombreuses équipes de véritablement lancer la saison de courses par étapes françaises. D’ailleurs, la présence de la Classic Loire Atlantique la veille du départ et du Critérium International le week-end de l’arrivée finale de l’épreuve normande permettra à de nombreuses équipes d’aligner des équipes sur deux fronts à l’image d’Europcar, Auber 93 ou encore bretagne-Schuller.

Déjà du grand spectacle !

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