Rencontre avec Yves Guillerm

Le Pagan est connu et reconnu... A l'occasion du championnat de Bretagne de de Kerlouan, nous sommes allés à la rencontre de l'organisateur de l’évènement, Yves Guillerm. Iffig, le patron du cyclo-cross revient pour nous sur l’histoire et les particularités du circuit. Lui qui connait la plupart des coureurs suite à son passé d’encadrant aux comités du Finistère et de Bretagne, encouragera tous les coureurs !

 

Quand a démarré le cyclo-cross de Kerlouan ?

« Le premier cyclo-cross à Kerlouan remonte à la fin mars/début avril 1979. Ça a démarré ici à Meneham puis il y a eu une petite interruption. On l’a ensuite refait un peu plus dans la campagne puis j’ai repris l’affaire en mains et on est revenu ici sur le site de Meneham. Je pense que c’est un circuit qui plait. Ma sœur est à l’origine de la création du circuit. Moi, je courais à l’époque. C’est comme ça que l’idée est venue de faire un cyclo-cross. J’ai fait le premier tracé du circuit et depuis ça a du succès.

On a déjà organisé Les championnats de Bretagne en 2003. On a également organisé Les championnats du Finistère en 2001 puis on a aussi fait trois Challenges régionaux. On a quand même un potentiel de circuit pour ces organisations. Le circuit plait aux coureurs. »

Pour quels types de coureurs est fait ce circuit ?

« Pour certains, il leur faut la boue. Ici, le circuit est propre mais c’est un circuit pour quelqu’un de costaud car il est très physique. Il y a très peu de récupération dessus. Ce matin (ndlr : jeudi), Romain Le Roux et Laurent Pichon ont roulé sur ce circuit. Laurent me disait : les gens qui ne sont jamais montés sur un vélo diront que c’est un circuit facile ! »

Quel sont les principales difficultés du circuit ? Le vent côtier doit donner du fil à retordre ?

« Même sans vent c’est compliqué. S’il y a du vent, ça n’en sera que plus dur. Il faudra être très puissant, très costaud pour s’imposer ici. C’est un circuit vraiment usant. La seule récupération, c’est une descente de cent mètres. Sinon, le terrain ne rend pas. C’est pour ça qu’il faut appuyer sur les pédales. Il ne faut pas croire que l’on va envoyer du braquet. Contrairement à ce que les gens pensent, c’est un circuit très physique. »

Pour vous, qui a le potentiel pour l’emporter ?

« Je connais tous les coureurs. Je les ai eus pour la plupart en sélection. Que ce soit le comité du Finistère ou celui de Bretagne. Je connais tous les favoris qui sont présents. Le Corre, Boulo ont gagné une manche du Challenge du régional à Meneham. Le Quéau a gagné trois fois dont deux en séniors. Je suis content de les voir là. Que le meilleur gagne. Je les aime bien tous. On est plus attaché à certains car il y en a qui ont de la reconnaissance, d’autres en ont moins… »

Jusqu’à quand va perdurer le cyclo-cross de Kerlouan ?

« On verra bien. J’espère qu’un jour quelqu’un décidera de prendre ma place et je serai là pour l’aider. C’est tout ce que je demande. Demain ça arrive, je signe tout de suite. Je serai fier et content de l’accompagner. Que le cyclo-cross perdure ici. On a un circuit, on a tous ce qu’il faut. C’est aux jeunes de mouiller leurs maillots. J’ai 72 ans, dans trois ans d’ici peut-être qu’il n’y aura plus de cyclo-cross si personne ne veut prendre la suite. »

Quelques nouveaux sont rentrés. Je suis bien content de voir des personnes comme Jean Paul Mellouët rentrer dans l’organisation. Il y a aussi la guerre de l’argent, c’est moins facile. Mais pour l’instant ça va, alors on ne va pas se plaindre ! »