Tour d'Espagne (20 août-11 septembre) : Janez Brajkovic, la Vuelta pour oublier le Tour

Passé le choc de l’accident et apprenant qu’une intervention chirurgicale n’était pas nécessaire, Brajkovic a émis le désir de disputer la Vuelta qui l’avait révélé au plus haut niveau en 2006 puisqu’il avait porté le maillot de oro de leader pendant deux jours après avoir fini deuxième de la cinquième étape à La Covatilla et la quatrième place de la septième étape à Ponferrada. Deux lieux dont il conserve un souvenir précis et qu’il revisitera cette année, respectivement les 28 août et 2 septembre.

 

« Après ma chute, je suis resté tranquille en Slovénie pendant une dizaine de jours, dit-il, et puis ne souffrant plus beaucoup j’ai effectué deux grosses semaines de travail en prévision de la Vuelta. Je sais bien qu’il me sera difficile d’avoir à Benidorm la condition physique qui était la mienne au départ du Tour… »

 

A sa demande, il s’est intégré au Team RadioShack qui dispute cette semaine le Tour d’Utah afin de retrouver le rythme de la compétition et à Salt Lake City, en début de semaine, il ne cachait pas son excitation en pensant à l’Espagne.

 

« Il y a le contre la montre de Salamanque (11e étape) qui, avec ses 40 kilomètres, me conviendra parfaitement. Il y a l’Angliru (quinzième étape) que je n’aime pas mais beaucoup d’autres arrivées pour puncheurs que je trouve excitantes. Si tout se passe bien, je peux viser le podium ! »

 

Son directeur sportif Alain Gallopin, présent avec lui aux Etats-Unis, est ravi de l’ambition de son coureur, néanmoins il tempère son ardeur.

 

« Il est très compliqué, après un arrêt forcé, de prolonger un pic de forme jusqu’en septembre, même si « Jani » avait fait en juin avant le Tour des tests physiques époustouflants. La remarque est vraie aussi pour Andreas Klöden qui m’a dit en arrivant à Salt Lake City que sa condition physique n’a plus rien à voir avec celle qui était la sienne en juillet. Si Brajkovic fait un Top 5 de la Vuelta, ce sera déjà très bien. Pour lui et pour l’équipe qui a besoin de points… »

 

La course américaine sera donc l’unique compétition du Slovène depuis sa chute du 6 juillet et il veut croire que ce sera suffisant.

 

« Je veux chasser le Tour de ma mémoire, dit-il, et c’est vrai aussi pour mon équipe qui a souffert d’un malchance incroyable en juillet (Christopher Horner, Andreas Klöden, Jaroslav Popovych ont également abandonné). Si je franchis bien la première semaine de la Vuelta, je pense que j’aurais toutes les raisons d’y croire et d’être optimiste. »