Tour d'Oman : avec Coquard et Greipel

 
Il souffle sur Oman un air de rentrée, en dépit des températures estivales qui accueilleront les coureurs du 16 au 21 février prochains. A ce stade de la saison, tout le monde n’a pas encore épinglé ses premiers dossards, ni porté en compétition son nouveau maillot pour ceux qui ont changé d’équipe. Quoi qu’il en soit, les automatismes ne sont pas encore installés mais la préparation hivernale est bel et bien bouclée. Il est temps de rentrer dans le vif du sujet, à savoir la confrontation directe entre des rivaux appelés à se rendre coup pour coup tout au long de l’année. Et sur le Tour of Oman, le coup d’envoi se joue entre toutes les catégories de coureurs, qu’ils aient le profil pour briller sur les classiques de printemps, chasser les bouquets sur les étapes des grands tours ou prétendre au général sur les courses d’une semaine, voire mieux.
 
Prisé pour son alternance d’arrivées planes et en bosses, le Tour of Oman donnera la parole à des sprinteurs de haut rang dès la première étape sur Suhar Corniche, puis certainement en conclusion de l’épreuve à Matrah Corniche. Ces arrivées de bord de mer devraient accueillir des explications musclées entre Nacer Bouhanni, André Greipel, Bryan Coquard et Sonny Colbrelli.

 

C’est en revanche un autre type de puissance qu’il faudra mobiliser sur les parcours plus accidentés menant à Al Bustan (étape 2) et à Qurayyat (ét.3). Alexander Kristoff, le plus gros collectionneur de bouquets à Oman avec 8 succès en 9 participations, sera l’un des hommes en vue, mais pas davantage que Greg van Avermaet, lui aussi soucieux de soigner ses statistiques en vue de la campagne flandrienne. Dans ce registre, les deux favoris pourraient par exemple être bousculés par Enrico Gasparotto, Magnus Cort-Nielsen ou encore sur un modèle légèrement différent par Niki Terpstra, Oliver Naesen ou Nathan Haas.

 

Comme souvent, c’est certainement sur la « Montagne Verte » que devrait se jouer ou se sceller le titre, à la veille de l’arrivée finale. Les 5,7 km de l’ascension la plus raide de la semaine (10,5 % de pente moyenne) pourraient alors être exploités par un grimpeur comme Domenico Pozzovivo, Mathias Frank ou Jesus Herrada. Mais la bonne affaire sera peut-être également pour le tenant du titre Alexey Lutsenko, qui s’était contenté d’assurer l’essentiel sur ce rendez-vous de montagnards l’année dernière... et avec succès.