Tour de Turquie : Bretagne-Schuller omniprésente

Ce n'est pas nous qui le disons, ce sont les correspondants et organisateurs du Tour de Turquie... Alors certes, ils n'ont pas gagné ce mardi, mais Guillou termine 7e après les attaques de Duret et Vachon.

 PRESIDENTIAL TOUR DE TURQUIE (22-29 avril)

Troisième étape, Antalya-Elmali

Ivaïlo Gabrovski fait gagner la Turquie !

Le Bulgare Ivailo Gabrovski, déjà vainqueur du Tour de Turquie 2007 lorsque l’épreuve, désormais en classe HC et disputée par la majorité des meilleures équipes mondiales (neuf Pro Teams), était en catégorie 2, a retrouvé le chemin de la victoire et le leadership au classement général en s’imposant en solitaire dans l’étape-reine au sommet de l’inédit col d’Elmali. Son triomphe a ravi l’important public turc qui l’a adopté en scandant « Turkiye ! Turkiye ! » car il défend les couleurs du groupe sportif local Konya Torku Seker Spor.

Après une attaque à neuf kilomètres du sommet de Sébastien Duret, représentant d’une équipe Bretagne-Shuller omniprésente, de l’impact de Florian Vachon sur l’échappée matinale en compagnie, notamment, de Tony Hurel (Europcar), jusqu’à la septième place à l’étape de Florian Guillou, Gabrovski a pris le risque de s’isoler alors qu’il restait huit kilomètres de montée, dont les trois derniers vraiment très durs, jusqu’au sommet. Le Bulgare a écœuré tous les contre-attaquants, successivement Romain Bardet (Ag2r-La Mondiale), intercalé entre les panneaux des sept à cinq kilomètres restant, le vainqueur sortant du TUR Alexandre Efimkin (Team Type 1), l’Erythréen Daniel Teklehaimanot (GreenEdge), le Français Sylvain Georges (Ag2r-La Mondiale) puis de nouveau Romain Bardet qui est reparti vers l’avant à 3km du but, en vain, car l’avance de Gabrovski n’a cessé de croître, jusqu’à la ligne qu’il a coupée avec 1’29’’ d’avance sur son dauphin, le Kazakh Alexandr Dyachenko (Astana).

 

Les déclarations sur la ligne d’arrivée

Les cinq étapes restantes jusqu’à l’arrivée, dimanche, à Istanbul, peuvent donner lieu à de fortes bagarres mais les sprinters, engagés en nombre sur le Présidentiel Tour de Turquie, seront probablement les meilleurs alliés du nouveau leader, Ivailo Gabrovski, vainqueur du Tour de l’Ain 2001 et qui revient au sommet pour le plus grand plaisir de ses hôtes turcs et de leurs voisins bulgares.

Ivailo Gabrovski (Konya Torku Seker Spor, vainqueur de la  3e étape) : « Ce n’est pas la première fois que je suis leader du Tour de Turquie, j’avais déjà gagné cette course en 2007, mais cette fois, la catégorie de l’épreuve est beaucoup plus élevée. C’est une grande victoire pour moi et pour mon équipe. Je suis très heureux de gagner ici. J’ai pris le risque de partir très tôt, à 8 km du sommet, parce que je savais que je devais anticiper l’action des équipes très fortes qui participent à cette course, comme l’Astana de Vinokourov, Katusha, Lampre, etc.

Tout le monde voulait attendre les trois derniers kilomètres qui, effectivement, ont été les plus durs de toute ma carrière. Je ne savais pas que mon avance continuait d’augmenter. Je me suis mis à bloc, j’ai tout donné. Je remercie tous mes supporters en Bulgarie, le patron de notre équipe et tous les gens qui ont cru en moi. L’accueil du public turc qui m’a reçu comme l’un des leurs, car je cours pour une équipe du pays, m’a frappé le cœur. J’ai traversé le monde entier pour courir, mais j’ai été formé en France. Je suis heureux de parler le français, que j’ai appris dans les équipes Jean Delatour et Oktos. Je dois tout à Michel Gros qui m’a fait signer mon premier contrat. Maintenant, je vais défendre ce maillot à tout prix. »

Danail Andonov Petrov (Caja Rural, 3e de la 3e étape) : « C’était impossible de rejoindre Gabrovski. Je suis vraiment content de finir sur le podium de cette étape. J’espérais bien marcher mais je n’osais envisager un tel résultat. Maintenant, je ne sais pas s’il sera possible de maintenir les positions au classement général. Cette course est difficile à contrôler. »