Yann Guyot : "j’ai eu un peu peur lorsque Mathieu Halléguen a attaqué !"

Victorieux à 3 reprises l'an passé (Plages Vendéennes à Chantonnay, une étape de la Ronde Finistérienne et Saint-Georges de Reintembault), le Morbihannais Yann Guyot s'est imposé presque à domicile dimanche, lors du circuit du Morbihan "Trophée Jean Floc'h". Le sociétaire de l'équipe Sojasun Espoir ACNC revient sur sa course pour Sportbreizh.

 

"Cétait super nerveux tout au long de la course en ligne et lors du circuit final, un coup assez sérieux est parti. Je n'étais pas dedans, je suis sorti derrière et j'ai rebouché une trentaine de secondes tout seul. Je me suis dit qu'il y avait un coup à jouer, surtout que je n'avais qu'un seul coéquipier (Christophe Laborie) en tête avec deux Bretagne Schuller et deux Lanestériens. Etre en surnombre dans ces cas-là, c'est toujours mieux.

 

 

Comme j'avais de bonnes jambes dans le final, j’ai tenté ma chance à deux tours de l'arrivée et j'ai réalisé un petit chrono. Hélas, à un tour de l'arrivée c'est rentré et tout était à refaire ! A ce moment-là, Christophe et moi sommes allés chercher chacun notre tour les attaques. Au sprint, je craignais surtout Alexandre Lemair qui est comme moi un habitué de la piste. Je savais que j'avais des chances au sprint dans un groupe comme celui-ci aussi mais j’ai eu un peu peur lorsque Mathieu Halléguen a attaqué aux 400m. Personne n'a fait l'effort, du coup j'y suis allé franchement mais c'est un peu revenu. Alexandre Lemair a lancé le sprint, j'ai pris son inspiration et je l'ai débordé aux 100m environ et ensuite j'ai tout donné… »

 

Une stratégie d'équipe qui a été payante !

 

« En effet ! D'ailleurs, notre directeur sportif, Gilles Pauchard, avait dit la veille, lors du souvenir Louison Bobet, qu'il préférait nous voir faire le boulot et tout mettre en oeuvre pour gagner des courses, se concerter pour savoir qui est le mieux dans l'équipe, que d'avoir un rôle de suiveur dans une échappée et de terminer à la quinzième ou seizième place. »

 

On imagine aisément que cela vous motive pour la suite de la saison !

 

« Oui bien sûr car gagner une classique bretonne de début de saison, c'est toujours gratifiant. Avec mon entraîneur on essaye de bien planifier mes séances pour être au mieux lors des grandes compétitions. Pour la suite de ma saison, j'ai un beau programme de course, avec la Roue Tourangelle dimanche prochain puis la Coupe de France à St Etienne le 28 mars. Ensuite, je participerai aux Boucles de l'Artois, aux Flandres Françaises et peut-être au Circuit des Ardennes. »

 

Quelles sont vos objectifs sur ces courses importantes ?

 

« Pour avoir disputé l'année dernière la Roue Tourangelle, c'est une course où cela frotte beaucoup et où cela roule très vite. Le placement est primordial donc il faudra être très attentif. Après, pour la Coupe de France, j'espère rentrer dans les points car c'est un terrain qui peut me convenir, si je suis dans un bon jour. »

 

Est-ce une déception de ne pas avoir été sélectionné pour le mondial sur piste ?

 

« C'est clair que j’aurais voulu y participer mais il me manquait vraiment du travail sur la piste. J'étais bien lors des sorties sur route mais un peu juste sur la piste. Il n'y a pas de secret : il faut s'entraîner spécifiquement pour ce genre de discipline. Après, je pense que le stage de  préparation pour le mondial m'a vraiment apporté un plus pour la route. J'arrive par exemple à me surpasser lorsque cela devient dur ! Comme par exemple lors des séances de lactique sur la piste... ou même lors d'entraînement sur route. »