Zoidl a gagné

Autant vous dire qu'en écrivant ce titre à deux jours de l'arrivée à Quimperlé, nous espérons nous tromper... Même si l'Autrichien est un superbe champion, nous aimerions en effet vivre un final comme celui que nous avons vécu l'an passé. Pourtant, Zoidl semble imbattable !

Et ce n'est pas le contre-la-montre du Huelgoat qui devrait changer les choses. Le jeune homme né en 1988 est un spécialiste de l'effort solitaire : il est champion d'autriche en titre et surtout, il termina 14e du mondial de la spécialité l'an passé... Certes, il terminait à 2'57 de Martin après 45,7 km de course mais il battait tout de même des coureurs de renom comme Sylvain Chavanel qui finissait juste derrière le jeune autrichien, tout comme d'ailleurs Jérémy Roy. Zoidl terminait à seulement 27'' de Contador à l'issue de l'exercice ! Bref, c'est vous dire si l'homme de Linz est un costaud.

Une fois de plus, comme ce fut le cas en 2011, on retiendra donc que c'est une échappée de début de semaine qui a permis au Tour de Bretagne de se trouver un nouveau lauréat ! On se souvient que sur la route de Guérande, le modeste Peter Kusztor avait endormi le peloton. Cette fois, entre Ploeren et la Turballe, Zoidl a obtenu un étrange bon de sortie... Certes il était costaud et accompagné de représentants des grosses équipes (si toutefois il y a vraiment des grosses équipes favorites au départ de cette course), mais celles-ci n'ont sans-doute pas jugé opportun de rouler en toute fin de course sur un coureur qui venait pourtant de l'emporter sur le Circuit des Ardennes.

Et une nouvelle fois, on se rend bien compte que ces courses dites "opens" sont surtout ouvertes aux... surprises ! Difficile pour les formations professionnelles de gérer ces épreuves avec uniquement six coureurs. Au fil d'une longue saison émaillée de courses très importantes, il est quasiment impossible pour les pros en petit effectif de contrôler des formations qui pour leur part, ont fait du Tour de Bretagne un objectif amajeur de leur saison.

Non, ce CLM ne changera rien... Espérons que la dernière étape vers Quimperlé via les montagnes noires puisse tout de même nous réserver des surprises même si l'on n'ose pas rêver à un final comme celui de l'an passé à Dinan ! Après la course 2012, nous ne savions même pas qui avait gagné... Cette année, cinq jours avant l'arrivée, nous savions déjà qui repartirait avec les fleurs.

Gurvan Musset