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Sportbreizh, pour le dynamisme du vélo breton
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          • Le 18/05/2016
          • Dans l’mur...

          • Dans l’mur...
          • Photo de Sébastien Delaunay

             

            Nos collègues organisateurs de Paris-Roubaix Espoirs peinent à dénicher des signaleurs pour leur superbe épreuve du 29 mai. A l’heure actuelle, il manquerait encore 70 bénévoles. On imagine aisément le désarroi de l’équipe dirigeante. A Sportbreizh, nous préparons une course et nous avons été confrontés à ce terrible problème. Et nous le serons hélas de plus en plus... Il est évident qu’une seule barrière portant le panneau «Attention course cycliste» ne suffit pas à assurer la sécurité d’un peloton lancé à vive allure.

            En désespoir de cause, leur course approchant à grands pas, les Nordistes ont donc décidé de dédommager chaque signaleur à hauteur de 20 euros. Attention, je ne jette pas la pierre: il y va de la survie d’une course importante et de la sécurité des coureurs à une époque où l’automobiliste irascible est une espèce en voie de développement rapide. Il est  vrai qu'il n'est pas franchement agréable de passer une ou deux heures voire même une journée à se faire par exemple engueuler par Raymond qui passe par là tous les jours pour aller chercher son pain et y'a pas d'raisons que ça change ! 

            Néanmoins, si l’on doit maintenant payer les signaleurs, on va certainement à l’encontre de gros problèmes. A moyen terme, nul besoin d’être grand mage pour comprendre que c’est clairement la mort de très nombreuses courses en ligne et même d‘épreuves disputées en circuit. La solution serait donc de tracer des circuits sur des routes désertes, dans des endroits isolés où il n’y a personne ? On évitera les gros bourgs, bien évidemment pas question de passer en ville (c’est déjà souvent le cas) ou via des carrefours importants. Quant aux horaires, il faudra veiller à éviter les heures d’affluence sur nos routes. Seules les très grandes et riches organisations survivront.

            J’enfonce une porte ouverte: le bénévolat va mal... Lors d’une récente réunion de préparation de la Sportbreizh, la moyenne d’âge des participants flirtait avec les 75 printemps. Belle ambiance et superbe dynamisme... Mais dans 3, 4, 10 ans ? Le cricri des allées du cimetière ne manquera pas de spectateurs et de signaleurs. Il serait judicieux que nos décideurs se penchent réellement sur le problème. Il y va du dynamisme de nos territoires et, par exemple, de la survie des épreuves sportives organisées hors stades et hors salles, tous ces rendez-vous essentiels qui nécessitent la présence de très nombreux bénévoles. 

            Bon ben voilà... Ecrire ce billet m'a fait le plus grand bien... Sauf que j'en arrive à la conclusion et je n'entrevois pas une seule solution... Mis à part celle qui consiste effectivement à rétribuer des personnes ou des groupes de personnes. Comme dit l'autre dans sa pub, "on est mal... On est très mal !"

            Gurvan Musset

             

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