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Sportbreizh, pour le dynamisme du vélo breton
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          • Gurvan MUSSET
          • Gurvan MUSSET
          • Le 25/10/2020
          • L'heure est venue !

          • Cette saison 2020 se termine dans la douleur après de longs mois d'incertitude, de doutes et souvent, de renoncements. Penser que nous retrouverons une saison normale en 2021 est hélas une grossière erreur. Il est clair que nous allons revivre l'an prochain ce que nous avons connu en 2020. Et cela ne va pas faire de bien à notre sport. Plus que jamais, les dirigeants de notre cyclisme vont devoir soutenir leur base. Si les organisateurs de courses ne sont pas portés, placés au centre des projets, nous allons dans le mur !

            Le pire est-il devant nous ?

            Ceux qui se déplacent sur les circuits, qui échangent avec les autres spectateurs, avec les acteurs du vélo ont déjà compris que l'hiver va être long. Très long ! Nous parviennent déjà aux oreilles des rumeurs qui font état d'annulations en début de saison prochaine. Des comités d'organisation décident déjà de ne pas y aller, de limiter la casse en jetant l'éponge dès maintenant. La crise sanitaire va être le déclencheur de bien des renoncements...  Un Président vieillissant, des bénévoles à bout de souffle et souvent âgés ? Parions que de nombreuses courses ne figureront pas au calendrier 2021. Quant aux comités d'animation qui aiment le vélo mais sans plus, ils seront nombreux à orienter différemment leurs actions. 

            La magie des courses

            A la base de notre cyclisme, n'oublions jamais qu'il y a le spectacle ! La grande majorité des jeunes coureurs ont choisi le vélo car ils ont vu une course à la télé ou parce qu'ils ont assisté à une compétition devant chez eux, dans leur bourg. Et la magie a opéré ! Dieu merci, les maillots font toujours rêver; tout comme les véhicules des équipes, les superbes vélos, l'ambiance de fête au village, les sprints devant un podium et deux rangs de spectateurs. N'en déplaise à certains bobos, penser que les jeunes viennent dans nos écoles de vélo pour apprendre uniquement à se déplacer à vélo est faux ! Certes, ils vont évidemment acquérir ces connaissances  grâce aux éducateurs mais ils viennent au vélo pour devenir des champions ! Julian Alaphilippe les fait rêver, tout comme le Tour de France mais aussi le petit fils des voisins ou le tonton qui gagne des courses. Avant des départs, on a tous été confrontés à un(e) jeune qui vient autour de l'équipe pour chiner un bidon. Les courses de village offrent une proximité avec le public. Penser le contraire, c'est nier l'un des fondements de notre sport. Si les courses disparaissent, c'est cette envie qui va disparaitre ! Des étoiles qui s'éteindront dans les yeux.

            Sans organisateurs...

            Il faut bien l'admettre: il faut tout de même être un peu con pour se lancer aujourd'hui dans l'organisation de courses ! Con ou aveuglément passionné ! Vue de l'extérieur, la vie d'un organisateur est évidemment jalonnée de temps forts parfois médiatisés: la présentation de la course, le jour de course avec le podium et la lecture des comptes-rendus dans la presse ou sur sportbreizh au lendemain de la course. Mais dans l'année d'un organisateur, ces moments ne représentent hélas que quelques courts instants. Le reste, c'est avant tout la recherche de fonds et le bouclage de dossiers. C'est le règlement des très nombreux problèmes face aux différentes autorités (surtout cette année); bref, ça ne s'arrête jamais ! Si on continue à considérer les organisateurs de courses comme on le fait actuellement, comme des membres éloignés de la famille, ils seront légion à s'arrêter et à se tourner vers la pétanque, les champignons ou une collection de timbres. Ou les trois !

            Les autorités du cyclisme, fédérale ou régionale, doivent observer que la moyenne d'âge des organisateurs ne cesse de grimper. Et il ne sera pas aisé de remplacer les anciens qui s'en vont ! L'un des enjeux de l'année à venir sera l'assistance à ces organisateurs qui hésitent ! Puis le soutien à ceux, plus rares, qui voudraient se lancer... Un jeune organisateur qui ose y aller, c'est un nouveau comité qui se monte avec de jeunes bénévoles. Tout le monde du vélo va devoir se retrousser les manches et se serrer les coudes pour continuer. Face à la crise sanitaire, il n'y a plus d'alternative !

            GM

             

             

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