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Sportbreizh, pour le dynamisme du vélo breton
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          • Gurvan Musset
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          • Le 02/02/2019
          • Plouay respire

          • Plouay respire
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            "Notre accord concernant la Bretagne Classic Ouest-France est arrivé à échéance après l'édition 2018. Nous sommes au regret de vous informer que nous ne pourrons pas poursuivre notre partenariat télévisuel en ce qui concerne la diffusion de cet événement sur les antennes du groupe France Télévisions pour les prochaines éditions."  C'est en ces mots que France TV annonçait au comité de Plouay que la Bretagne Classic ne serait plus diffusée. Bien évidemment, en ce début d'année 2019, Jean-Yves Tranvaux tombait de sa chaise et ne cachait pas son émotion ! "C'est la fin de Plouay !" lançait même Jean-Yves Tranvaux dans la presse et sur les ondes. Des larmes dans les yeux et la voix, le patron de l'organisation évoquait un affront fait à des bénévoles qui se dépensent sans compter pour proposer une épreuve World Tour, pour réunir un énorme budget d'un million d'euros !

            Le problème, c'était évidemment l'avenir : pour cette année et surtout pour les saisons suivantes ! Une épreuve de ce niveau qui ne proposerait plus de signal international, qui n'aurait plus de diffusion nationale serait hélas appelée à revoir ses ambitions à la baisse, à ne plus jouer dans la cour des (très) grands. Et il est bien là le problème des organisateurs : même si une organisation n'a rien à se reprocher, même si le rapport UCI est excellent, même si la course est belle, même si le Président de l'UCI habite dans le même département, même si le patron des sports de FTV a des origines bretonnes... Malgré tous ces "même si", les comités ne sont plus à l'abri de la claque et du clap. Exit la prime au mérite !

            Mais à l'heure où Jean-Yves Tranvaux respire beaucoup mieux, reste maintenant à connaitre les véritables raisons de cet arrêt envisagé de la diffusion. Car, même si l'heure est à la restriction des budgets et au serrage de ceinture au sein de France TV -y compris au sein du prestigieux service des sports- il est difficile de croire que c'est la seule raison qui pousse FTV à stopper une collaboration lancée en 1991.

            Depuis des années, c'est une sorte de leitmotiv : "c'est une demande de la télé". Nous avons régulièrement entendu cette phrase dans la bouche d'organisateurs qui ont tout fait pour s'adapter et répondre aux exigences. Au fil des ans, il a fallu changer de circuit, placer un petite route à l'approche de l'arrivée, rallonger la boucle, effectuer une partie en ligne, placer un puis deux sentiers... En bons élèves, Tranvaux et ses camarades ont écouté et tenté de répondre aux demandes mais visiblement cela ne suffisait pas !  Les audiences TV de Plouay ne sont pas mauvaises mais à un peu de plus de 6 points, on est très loin des 17% de Paris-Roubaix, des 30/40 points des meilleures étapes du Tour de France ou encore du récent revival d'un Paris-Tours "new look".

            Plouay a donc réussi à se relever et à convaincre, avec l'aide de nombreux politiques, y compris du plus haut niveau national : la très belle histoire va donc  continuer. Mais gageons que cet avertissement, ce coup de froid, laissera des traces et qu'il engagera le comité de Plouay à réfléchir à une avenir où une épreuve ne dépend pas totalement de la télé. A l'époque du numérique triomphant, Plouay est assez puissant pour y trouver sa place.

            GM

             

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