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          • Gurvan MUSSET
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          • Le 21/03/2020
          • Reports, annulations... Et après ?

          • Reports, annulations... Et après ?
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            On lève le confinement et tout revient à la normale en deux temps, trois mouvements ? Hélas... Les organisateurs des principales courses savent déjà que les effets de la pandémie seront innombrables et étalés sur le long terme. Nous ne citerons pas de noms pour ne pas mettre nos interlocuteurs en difficulté.  Certains avouent que juin et juillet s'annoncent compliqués même si la situation sanitaire redevient quasiment normale. Pour l'instant, les mails que nous recevons font état d'annulations jusqu'à la mi-mai. Mais, même si on ne veut pas se l'avouer, ça ne va hélas pas s'arrêter là. Ce jeudi, le patron d'une course professionnelle programmée en juin nous faisait part de ses doutes: "Nous avons déjà eu connaissance de la suspension de partenariat avec certaines entreprises. Nous allons attendre encore mais nous sommes relativement pessimistes."

             

            Prioriser l'essentiel !

             

            oui, nombreux sont les partenaires qui souffrent et qui ne vont pas honorer leur engagement de sponsoring. Pour certains, il s'agit désormais de sauver des entreprises et de pouvoir repartir. On se doute bien que l'argent qui va d'habitude aux partenariats trouvera une autre destination plus essentielle au sein des sociétés. Le responsable d'une belle entreprise bretonne nous disait cette semaine que tous les chèques qui partent habituellement à la mi-mars ont été stoppés. Et il ne sera pas le seul à fermer les robinets...

            Chez les partenaires qui n'apportent pas d'argent mais des prestations gratuites, l'heure est aussi aux doutes et aux annulations. Le patron d'une concession automobile sait déjà qu'il refusera de prêter ses véhicules: "Quand on rouvre, les voitures restent sur le parking et toutes les opérations extérieures sont annulées. Il faudra vendre, vendre et vendre". Un restaurateur qui offrait de nombreux repas à un comité nous confie que "le but est déjà de rouvrir et de repartir avec nos salariés.. Si déjà on peut se relever... Pour le reste, ce n'est plus important !"

             

            Une administration en sommeil

             

            Le report du deuxième tour des élections municipales constitue aussi un écueil des plus dangereux. Dans certaines villes et communes, c'est toute la vie administrative qui est en sommeil. Gageons que, bien  souvent hélas, rien ne bougera avant la fin juin. Avant la fin des élections et l'installation d'un conseil municipal qui sera certainement confrontés à des situations délicates.

            Dans le même ordre d'idée, les subventions tombent de plus en plus tardivement... Actuellement, les services tournent au ralenti et se concentrent sur des dossiers bien plus sérieux. On peut donc imaginer aisément que les subventions votées en amont de la crise ne vont pas être payées dans les jours qui viennent ou immédiatement à l'issue du confinement. Les retards seront encore plus gros ! Et certains élus vont certainement décider de consacrer ces fonds à de l'action sociale ou à de l'aide extraordinaire aux commerces et entreprises. Là encore, on peut penser que le sport ne sera pas toujours prioritaire.

             

            La fin d'une époque ?

             

            Les courses d'une journée qui ne coûtent pas cher, qui n'engendrent pas de frais importants pourront parfois viser un report ou se dérouler à leur date estivale ou à l'automne. Et encore, si les trésoreries le permettent... Allez donc chercher 50 ou 100 euros chez le restaurateur qui a été fermé pendant plusieurs semaines ! Mais pour les autres, notamment les courses par étapes, c'est bien plus compliqué ! L'argent ne rentre plus à une époque où il devrait déjà commencer à sortir pour régler les premières factures.

            Enfin, cette crise pourrait aussi donner le coup de grâce à de nombreux comités d'organisation. Nous savons tous que, dans la plupart des cas, l'organisateur est âgé, qu'il doit accepter et supporter de nombreuses pressions. Le COVID-19 sera parfois la goutte d'eau qui fera déborder un vase bien trop plein. Ce jour, le patron d'une course amateur extrêmement connue nous avouait que "le plus dur, finalement, ce n'est pas d'annuler... Ce sera de repartir après un an de ''vacances''. Quand on a plus de 70 ans et que l'argent de plus en plus dur à trouver, même sans virus..."

             

            Bref... En tant qu'organisateurs de courses, nous pourrions aligner les exemples et multiplier les lignes. Et encore, on ne vous parle pas des partenaires des clubs, des sponsors des équipes... Restez chez vous, zwiftez, regardez les vieilles courses à la télé et croisez les doigts. La crise va être bien plus longue qu'on ne l'espère et, surtout, très lourdes de conséquences. Il y a  fort à parier que notre monde va changer !

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