Bonnamour confiant pour le VCP Loudéac

Le manager général du VCP Loudéac, Yves Bonnamour, aborde le virage pris par son club avec beaucoup de sérénité. L’effectif enrichi, la structure solide et les ambitions affichées lors de la conférence de presse du club samedi soir, sont des gages solides pour une bonne saison 2016. Yves Bonnamour évoque pour Sportbreizh le futur de l'équipe Loudéacienne.

 

Pensez-vous que vous allez être attendu sur les épreuves de 2016 ?

« On va être attendu notamment en Bretagne car nous accompagnons maintenant Sojasun et le BIC 2000 dans la DN1. En ayant ce statut, on va être attendu sur les terres bretonnes. Et on espère bien être attendu hors de la Bretagne aussi. Notamment dans notre fil conducteur que sera la Coupe de France DN1. »

Quelles seront vos ambitions pour la saison prochaine en DN1 ?

« L’idéal serait que l’on soit dans la première partie de tableau voire Top 8 ou Top 5. Ça serait quand même bien. On va essayer de faire les premières courses puis on va voir ce qui est l’ordre du possible et de l’impossible. »

Comment se déroule votre préparation ?

« On a déjà fait des stages de cohésion. On va en refaire. On va faire des stages à l’étranger et en Bretagne pour essayer que la mayonnaise prenne bien entre tous les coureurs et les membres du staff technique. Et puis on va commencer nos premières épreuves. On voit déjà que ça se passe bien. Nos coureurs ont des conditions idéales pour l’instant. Les entrainements sont pareils pour tout le monde. Des coureurs commencent déjà à bien marcher apparemment. Normalement, on devrait faire une bonne saison. On a la qualité. On l’avait déjà l’an dernier mais on a encore plus de qualité et puis on a la quantité, chose que l’on n’avait pas l’an dernier. Ces deux choses additionnées nous donnent beaucoup de confiance. Les nouveaux coureurs qui sont arrivés se sont très bien intégrés et réciproquement : les anciens ont accepté les nouveaux donc normalement il n’y a aucun souci. »

Comment jugez-vous votre effectif ?  

« On a deux jeunes, Valentin Lucas et Damien Poisson, qui arrivent des juniors. Eux sont dans la réserve. On va les former petit à petit, on les mettra ponctuellement "avec les grands". Puis il a des jeunes de vingt, vingt-et-un et vingt-deux ans : des Mottier, Guérin, Gesbert. Malgré leurs jeunes âges, ils ont déjà de la bouteille en ayant participé à des épreuves de niveau international. Ils vont beaucoup nous apporter . Puis nous avons des valeurs sûres comme Tellier, Corbel, Guillo, Fillaut, Patoux. La mayonnaise va bien prendre, on ne se fait pas de soucis. »

Pensez-vous que le club du VCP Loudéac peut être mal perçu notamment en devenant la réserve de l’équipe professionnelle Fortunéo-Vital Concept et suite au recrutement de certains coureurs ?

« Le problème est que l’on est une équipe amateur et on veut fonctionner comme une structure professionnelle mais pas à outrance. On veut que les coureurs et le staff soient mis dans les meilleures conditions possibles. On veut avoir un parc de vélos et de voitures qui nous fait dire que l’on a une démarche professionnelle. C’est sûr que l’on va être certainement jalousé. En plus d’être l’équipe réserve de Fortunéo-Vital Concept. Le but n’est pas de faire des jaloux. Le but est de mettre nos coureurs dans les meilleures conditions. Et contrairement à ce qu’il a été écrit un peu partout, nous ne sommes pas allés dépouiller les clubs. On a sollicité des coureurs, certains sont venus puis d’autres non. D’autres coureurs nous ont sollicités, cela veut dire que l’on a un intérêt. Et pas seulement pour la DN et pour la réserve. Il y a des juniors, des cadets, des filles qui sont venus chez nous.

Des cyclo-crossman sont également venus. On a monté une équipe de cyclo-cross à partir de cette année. Ils sont venus chez nous car cela leur semblait être une bonne opportunité et le bon moment pour venir mais il n’a jamais été question de dépouiller tel ou tel club. Alors certains pensent comme ça et ça gêne un peu. Nous, on est gêné que les gens pensent ça aussi mais ce n’est pas du tout le cas. Nous, on veut mener notre bout de chemin. On veut monter une belle structure. On a les appuis financiers et des appuis logistiques. Evidemment on va être jalousé mais avant de l'être, il faut que l’on montre aussi qu’on est capable d’être jalousé en faisant de bons résultats et ça ce n’est pas écrit. »

Pensez-vous également que le temps sera également un moyen de faire taire les critiques ?

« Il faut que notre première aventure 2016 soit pérenne pour nous. Que l’on s’installe dans le paysage de la DN1 si possible et puis que l’on continue notre action avec Emmanuel Hubert et Fortunéo-Vital Concept pour que l’on se crédibilise, au niveau du club de Loudéac mais également au niveau des autres clubs de la Bretagne. Pour peut-être qu’ils nous disent : « on vous a peut-être jalousé mais finalement vous faites quelque chose de bien et cela va peut-être rejaillir sur le cyclisme breton. » Pourquoi pas. Pour les jeunes, il y a une opportunité de faire un passage chez les pros ou ne serait-ce que de les côtoyer pour deux ou trois stages. Je pense que les jeunes qui ont côtoyé les coureurs professionnels il y a quinze jours sont plus que satisfaits. »

 

Propos recueillis par Pierre Le Corfec