Essor Breton: l'ECSEL a fini en trombe

Plusieurs équipes françaises ont fait de la route pour disputer l'Essor (CAC 41 Blois depuis le Loir-et-Cher, Mosaïc-Diffusion depuis la Charente, Cycle Poitevin depuis la Vienne, le VC Chartrain depuis l'Eure-et-Loir et l'Espoir Cycliste Saint-Etienne depuis la Loire). Saint-Etienne, justement, s'est beaucoup montrée sur la dernière étape Quéven-Bodilis. Trois de ses coureurs ont pris la bonne échappée et deux d'entre eux étaient encore en tête à un kilomètre de l'arrivée.

Maxime Larue, le directeur sportif de Saint-Etienne, était satisfait du comportement de ses protégés dimanche. Mais il avait du mal à cacher sa grosse déception. Il faut dire que les Foréziens ont frôlé la victoire.

Sportbreizh: Avez-vous abordé cette dernière journée de course avec l'idée de jouer votre va-tout?

''Vu notre position au classement général (ndlr: Xavier Brun était 17è à 3'31'' de Laborie au départ), il fallait tout tenter. On a connu une étape assez difficile vendredi (Plougasnou – Inzinzac-Lochrist, Brun termine à 1'55'', Damien Bréthoux, Marc Flavien, Morgan Poulard sont à plus de 10' et Camille Chancrin abandonne). Du coup, on s'est dit qu'il fallait relever la tête. Ce matin (dimanche), on avait les jambes. De plus, on est toujours offensif. Malheureusement, la récompense n'est pas toujours au bout. Cela s'est produit une fois de plus aujourd'hui. Je suis content de ce que les gars ont fait mais je l'aurais été d'autant plus si le dernier groupe de sept était allé au bout. Ca paiera un jour, je l'espère ''

Avez-vous mis en place une organisation particulière pour vos trois hommes à l'avant?

''Les treize de tête tournaient bien donc le but était de rouler comme les autres équipes. Silver (Schultz) et Xavier (Brun) en faisaient un petit peu moins. Marc (Flavien), au contraire, devait rouler un peu plus. Mais le plus important était que l'échappée prenne de l'avance et que tout le monde ''passe son bout'' sans trop s'entamer. Sur le circuit final, Xavier et Silver, plus costauds, jouaient la gagne. Aujourd'hui, on ne pouvait pas faire mieux.''

Quel bilan tirez-vous après les quatre jours de course?

''Il est mitigé. Je reste sur un goût amer car j'aurais aimé que ça aille au bout. Les efforts consentis avaient de quoi être récompensés. Ce qui est rageant, c'est qu'ils se font reprendre à 300 mètres de l'arrivée. On se demande quand même pourquoi certaines équipes roulent. Brest l'a fait sur le circuit final. Ils gagnent l'étape donc c'est qu'ils avaient une pièce maîtresse. Mais ça change la face de la course dans le final.''