Johan Le Bon a grandi

Preuve en est son joli début de saison où le Costarmoricain a brillé en Belgique. Johan revient pour nous sur ses premiers résultats au sein de la FDJ mais aussi sur son début de carrière.

Johan, vous êtes l’auteur d’un superbe début de saison !

« C’est un ensemble : avec le changement d’équipe, de structure avec un passage de continental pro à Pro Tour et surtout un nouvel entraineur en la personne de Frédéric Grappe. J’ai aussi grandi dans ma tête et j’ai moins de pression, j’ai trouvé un certain équilibre  et ceci explique sans doute cela. »

Vous avez donc trouvé vos marques à la FDJ ?

« Au sein de l’équipe, j’ai plus un rôle d’équipier, comme sur le Tour du Qatar où d’entrée de jeu je me suis mis au service de Nacer Bouhanni. Je suis là aussi  pour aider Matthieu Ladagnous ou Yoann Offredo par exemple. Ainsi, je vais pouvoir progresser à mon rythme et découvrir les grandes courses avec une certaine sérénité. »

Vous avez obtenu de beaux résultats, c’est un nouveau Johan Le Bon qui nous arrive ?

« Nouveau non, le travail commence à payer. De plus, les courses de flahutes me conviennent bien avec par exemple début mars ma 5e place au classement général des Trois Jours de Flandres Occidentale ou ma 4e place du Classement général final des 3 Jours de la Panne. Je n’oublierai pas mon échappée sur la Classic Loire-Atlantique où nous avions aussi des conditions de flahutes !!! »

Revenons sur les 3 Jours de la Panne, vous avez abattu un sacre boulot sur la 1ère étape ?

« Quand le bon coup est parti, nous étions un groupe de 10 et Arnaud Démarre était avec moi. Je ne me suis pas posé de question, je me suis mis à son service et j’ai roulé pour creuser un écart. Arnaud se fait devancé par Sagan mais pour moi cet écart a été bénéfique pour la suite du général. »

Vous avez découvert le Tour des Flandres, quel souvenir en gardez-vous ?

« Au départ, je n’étais  pas initialement pas  prévu mais le canadien Dominique Rollin a déclaré forfait. Je l’ai remplacé au pied levé, même si au niveau de la course je n’en garde pas un bon souvenir suite à une chute. Par contre, l’ambiance est magique et il y a un monde fou. »

Comment abordez-vous votre 3e Paris Roubaix ?

« Comme tous les ans, sans réelle pression, c’est la plus belle classique en France et de plus une sacrée course. Je vais me mettre au service de l’équipe et de mes leaders, la suite, on verra suivant le déroulement de la course. »

Le public breton va vous retrouver sur le Tro Bro Leon, vous en avez fait un de vos objectifs ?

«Il est certain que  j’aimerais briller sur les routes du Tro Bro Leon, je suis chez moi et je veux effacer l’édition 2012 ou j’avais connu deux crevaisons dont une au plus mauvais moment. »

Comment avez-vous vécu la pression, le public attendait beaucoup de vous ?

« J’ai continué  à  avoir une progression mais peut-être pas  aussi rapide que certaines personnes l’auraient souhaitée. Quand tu marches, on t’adule mais le contraire peut être vrai. J’ai appris à faire face  même si parfois cela n’a pas été facile pour moi. j’ai connu le doute mais j’ai réussi à émerger et maintenant c’est du passé pour moi. J’ai grandi !!! »

Itw réalisée le 5 Avril par Thierry Lirzin.