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Sportbreizh, pour le dynamisme du vélo breton
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      • Matthieu Boulo dit tout !

      • Publié le 28/02/2013
          • Il va bien et il se laisse aller à des confidences ! Contraint de mettre un terme à sa saison de cyclo-cross après le championnat de France de Nommay, Matthieu Boulo a repris l'entraînement après quelques semaines de repos. Le Morbihannais effectuera sa reprise ce dimanche à l’occasion du Grand Prix de Lillers. L’occasion pour Sportbreizh d’évoquer l’avenir et les nombreux doutes du coureur de Roubaix Lille Métropole.
          • Matthieu Boulo dit tout !
          • Matthieu, c’est la reprise ce week-end. Dans quel état d’esprit abordez-vous ce Grand-Prix de Lillers ?
             
            « C’est en effet ma reprise mais c’est un peu une reprise forcée puisqu’il manque quelques coureurs (ndlr : Franck Vermeulen, Boris Zimine et Loïc Desriac sont indisponibles) dans l’équipe. Je devais reprendre lors du Circuit du Morbihan et c’est donc avec deux semaines d’avance que je reprendrai ma saison sur route avant d’enchaîner sur le Souvenir Louison Bobet, le Circuit du Morbihan, la Classic Loire-Atlantique, Cholet Pays de Loire, le Grand Prix Gilbert Bousquet puis les Boucles Guégonnaises. J’ai envie de bien faire et surtout envie de ne pas me louper cette année !»
             
            Que voulez vous dire par "ne pas me louper" ?
             
            « Par rapport à 2014, si je veux rester pro, il me faut des résultats sur la route afin de pouvoir rester dans le milieu. »
             
            Les résultats de cyclo-cross ne suffisent donc pas pour faire une carrière chez les pros ?
             
            « Hélas non et je n’ai rien fait de très glorieux cette hiver donc cela ne va pas m’aider… »
             
            Revenons justement sur votre saison de cyclo-cross... Quel bilan en tirez-vous ?
             
            « Je suis complètement passé à côté et je n’ai pas atteint mes objectifs. Les épreuves sur lesquelles j’étaient bien, j’ai eu des casse de dérailleurs ou j’ai chuté. En fait, j’ai souvent eux des problèmes et cela a eu un effet boomerang dans ma tête car je marchais mais je ne m’en rendais pas compte… Le moral a souvent été dans les chaussettes… Voilà… »
             
            Vous avez privilégié cet hiver les épreuves belges afin de vous préparer. Avec du recul, était-ce la préparation idéale ?
             
            « C’est une bonne préparation mais il ne faut pas en abuser… Il ne faut pas faire toutes les épreuves en Belgique mais juste quelques-unes par ci par là. Après, en Belgique, c’est un peu comme une mafia car soit on s’inscrit pour toutes les épreuves avec des contrats ou alors on ne peut participer à rien… Il ne faut pas trop en faire donc afin de bien progresser. »
             
            On imagine que sans tous ces pépins mécaniques, votre saison aurait été meilleure ?
             
            « Oui je pense… J’ai dû casser six dérailleurs dans ma saison dont trois pendant une course… Et ensuite, j’avais toujours l’appréhension que mon dérailleur casse. »
             
            Vous avez tout de même quelques satisfactions dans votre saison ?
             
            « Oui un ou deux comme lors de la finale du Challenge National à Pontchâteau mais cela n’est pas, je le répète, suffisant pour rester chez les pros… »
             
            Vous aviez renoncé à votre place pour le mondial. Comment avez-vous vécu cette fin de saison loin des compétitions ?
             
            « C’était une décision difficile à prendre, je l’avoue mais après coup je me dis "qu’est ce que j’aurais bien été faire là-bas ?". Peut-être une 25ème place au mieux donc, même si c’était un beau déplacement, je n’allais pas y aller juste pour profiter et terminer loin. »
             
            Avez-vous suivi cette fin de saison ?
             
            « J’ai complètement débranché et pendant 15 jours je n’ai pas entendu parler du vélo… Après j’ai remis en route un petit peu, en regardant certains cross mais je n’étais pas à fond dedans comme tout au long de ma saison. »
             
            Pensez-vous déjà à 2014 ?
             
            « Non pas du tout car je ne sais même pas si je ferais du cyclo-cross la saison prochaine. »
             
            Par rapport à quoi ?
             
            « Le budget encore et toujours. Il faut du matériel, payer les déplacements et tout cela coûte de l’argent et, en gros, j’ai un peu le même discours que Aurélien Duval. »
             
            Le cyclo-cross français, comme la piste, manquerait donc de moyens ?
             
            « C’est exactement pareil. Il n’y a aucune équipe en France capable de nous accueillir, nous les cyclo-crossman. Hormis la FDJ mais dans cette équipe et en France il n’y a que Francis Mourey qui arrive à vivre du cyclo-cross… Après, les autres comme Arnold Jeannesson sont des crossmen devenus routiers et qui font juste du cyclo-cross pour préparer la saison sur route. Arnold n’est donc pas un pur crossman comme Francis. »
             
            On vous sent vraiment dans l'expectative !
             
            « Je ne sais pas… Je regarde d’abord mon intérêt mais pour le moment ma saison de cyclo-cross 2013/2014 est en pointillés… Après, je me dis que j’ai vu pas mal de choses en cyclo-cross comme des championnats d’Europe, du Monde ou des coupes du Monde. Après, sur la route, j’aimerais bien en voir un petit peu plus, découvrir pourquoi pas un grand tour. Oui, faire des grosses courses et découvrir autre chose. »
             
            Que manque-t-il pour que la France devienne une grande nation du cyclo-cross ?
             
            « Chez les jeunes, on a des résultats, c’est sur, mais après on n’a plus rien qui nous aide. On nous aide jusqu’en espoir et après débrouillez-vous. Si vous avez les moyens pour continuer c’est tant mieux et si vous n’avez pas d’aide vous poursuivez sur la route tout simplement. »
             
            Le cyclo-cross, comme la piste, se trouve donc dans une impasse ?
             
            « Oui, je pense que le cyclo-cross est en train de mourir à petit feu… Après, les belges ont réussi à rebondir il y a quelques années car chez eux aussi, à un moment, cela a été difficile. Heureusement qu’ils ont aujourd’hui des coureurs comme Sven Nys ou Niels Albert mais quand ces coureurs ne seront plus en activité, ce sera pareil. En France, quand Francis Mourey annoncera qu’il arrête le cyclo-cross ce sera difficile. Francis c’est un peu l’arbre qui cache la forêt. »
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