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      • Paris-Roubaix 2019 : C'était comment la première fois 2/4

      • Publié le 28/03/2019
          • Dans la vie d’un coureur cycliste, il y a un avant et un après. Chaque année, ils sont près d’une quarantaine à disputer leur premier Paris-Roubaix… une expérience qui reste inoubliable quelle que soit l’issue de ce grand baptême du pavé. D’ici au 14 avril prochain, quatre des débutants de l’édition 2018 témoignent avec un peu de recul de cette initiation pas comme les autres. L’Allemand Phil Bauhaus y est tombé mais ne demande qu’à retourner à la mine !
          • Paris-Roubaix 2019 : C'était comment la première fois  2/4
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            Phil Bauhaus, 24 ans, est l’un sprinteurs émergents de la nouvelle génération du cyclisme allemand. Passé du Team Sunweb à Bahrain-Merida, il a gardé ses prérogatives d’homme rapide supposé finir le travail dans les emballages massifs et dispose pour cela de deux lanceurs parmi les plus expérimentés au monde : Heinrich Haussler et Marcel Sieberg, ce dernier ayant abandonné André Greipel après onze saisons de bons et loyaux services et opté pour un modèle plus récent et très prometteur. Mais sur les pavés, les rôles s’inversent. Bauhaus (dont le nom de famille se traduit littéralement par « construction de maison ») est disposé à épauler les vieux briscards, persuadé que son tour viendra à force d’abnégation car l’Enfer du Nord est affaire de patience et d’endurance.

             

            « J’ai toujours regardé Paris-Roubaix à la TV et je l’ai disputé en junior (33e en 2012, à 3’06’’ du vainqueur, le Danois Mads Würtz Schmidt, actuellement chez Katusha-Alpecin), raconte le natif de Bocholt en Rhénanie-du-Nord-Westphalie. À 18 ans, j’avais déjà adoré y participer (en ouverture de la dernière victoire de Tom Boonen dans la catégorie professionnelle). Elle continue à me fasciner. »

             

            Arnaud Démare, Bryan Coquard et Nacer Bouhanni savent à quel point l’Allemand va vite, depuis qu’il les a devancés à Mâcon au terme de la cinquième étape du Critérium du Dauphiné 2017. Il s’est aussi payé le scalp de ses compatriotes Marcel Kittel, Pascal Ackermann et André Greipel, ainsi que Caleb Ewan et Elia Viviani, pour apporter au Team Sunweb sa première victoire de la saison 2018 dans la troisième étape de l’Abu Dhabi Tour.

            « En tant que sprinteur, explique-t-il, on est forcément bon dans tout ce qui concerne le placement et c’est très important pour Paris-Roubaix. Quand on prend le départ, à Compiègne, on pense que tout va bien se passer, que les pavés ne représentent pas un obstacle insurmontable. Mais à la fin de la course, on est perclus de douleurs, partout, et ça provient des chocs sur les secteurs pavés. Le corps est martyrisé. C’est une course terriblement difficile. Les nombreux kilomètres et toutes les heures de selle que cela implique sont épuisants. »

             

            Passé pro à 18 ans au Team Stölting, alors en catégorie continentale, puis à 20 ans chez Bora en Pro Continental, le Team Sunweb a attendu sa deuxième saison en WorldTour pour l’envoyer sur les pavés. « L’an passé, pour mes débuts, se souvient-il, je devais épauler Mike Teunissen, qui était notre leader désigné (le Hollandais, grand animateur de la 116e édition et arrivé au sprint pour la septième place, s’est finalement classé 11e sur le vélodrome, 2’31’’ après Peter Sagan), et Edward Theuns, qui était notre deuxième carte (24e à 4’23’’). Malheureusement, je suis tombé peu après la mi-course et après cela, j’étais toujours à contretemps et je n’ai pas pu aider mes chefs de file autant que je l’aurais souhaité. Je me vois plus dans un rôle de coéquipier à Paris-Roubaix. »

             

            Très à l’aise sur le sujet, il reprend : « Comme c’était mon premier Paris-Roubaix, ça a représenté une grosse satisfaction pour moi de rallier l’arrivée (en 78e position, 14’56’’ après que le champion du monde eut franchi la ligne en vainqueur). Sur les pavés, je me souviens de m’être exclusivement concentré sur la nécessité de rouler droit et de ne pas tomber. Seulement dans les cinq derniers kilomètres de la course, en approchant de Roubaix, j’ai pu commencer à apprécier ce que j’avais fait. Le ressenti après avoir surmonté tous ces secteurs, c’est unique. Comme une délivrance et une fierté d’avoir accompli quelque chose d’inhabituel, qui exige de puiser au plus profond de soi-même. »

             

            Mais avant même de se plonger dans ses souvenirs de douleurs, il a commencé la discussion par prévenir : « J’ai vraiment hâte de retourner sur les pavés pour courir en soutien d’Heinrich (Haussler) et Marcel (Sieberg). » À peine les fondations posées, la construction des étapes suivantes s’impose…

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