Robert Dejan : "Je ne comprends pas"

La parole est à Robert Dejan, à la veille de l'assemblée générale. L'actuel trésorier du comité régional de cyclisme évoque pour nous la préparation du scrutin mais aussi les débats qu'il engendre. A la lecture de l'interview, une conclusion s'impose : le vannetais semble surpris par la tournure des événements !

Robert Dejan, vous êtes l'un des candidats au poste de président du Comité de Bretagne... Vous pensez que ces élections passionnent les fans de vélo bretons ?

«Nous sommes tout de même au coeur d’une turbulence qui n’est pas normale depuis plusieurs semaines. Jo Guéguen est clair au niveau du vote : c’est un scrutin pluri-nominal à un tour et l’on ne doit pas s’écarter de ce que dit le président actuel.»

 

Il n’en demeure pas moins que ces élections élections déchainent les passions !

 

«Oui et ça m’étonne pour une raison bien simple ! Les gens qui mènent ce dossier de co-gérance, ce sont des gens qui ont travaillé avec Jo Guéguen pendant plusieurs mandats. Quand j’entends dire qu’il n’y a pas de transparence, ces gens-là ont voté différents bordereaux au conseil d’administration donc je ne comprends pas du tout leur position.»

 

Dans le groupe soutenu par Ludovic Sylvestre, il y a effectivement des gens très importants pour le vélo breton ! C’est même impressionnant... Mais ni vous ni Bernard Calvez n'y figurez

 

«Certains étaient même vice-président ! Ludovic Sylvestre, Gilbert Mouëllic et Didier Marchand étaient vice-présidents... Ils ont vécu et travaillé avec Jo Guéguen pendant plusieurs années. Ils ont voté les stratégies du comité avec le président actuel. On ne comprend rien de leur position !»

 

Peut-être ont-ils justement observé des erreurs, des modes de fonctionnement surprenant ? Peut-être souhaitent-ils travailler différemment...

 

«Je pense que ce sont surtout des ambitions personnelles. Un garçon comme Ludovic Sylvestre, il y a quatre ans, devait se présenter mais avait décidé au dernier moment de ne pas se présenter. Cette année, il y a quelques mois, il disait qu’il était candidat et au dernier moment, pour des raisons professionnelles que je comprends, il ne se présente pas. Pourtant, il est une sorte de tête de liste d’une équipe, d’une opposition à ce que nous avons réalisé pendant quatre ans... Personnellement, je ne comprends pas le pourquoi de la chose !»

 

Beaucoup disent aussi qu’il était très difficile de se faire entendre et par exemple de travailler avec vous

 

« Ben ça me fait rigoler parce que j’ai entendu parler de la rigueur d’un trésorier : j’en suis très fier parce que la marge de manoeuvre du comité n’est pas si grande. On brasse effectivement beaucoup d’argent mais nous avons l’obligation de suivre les budgets prévisionnels. Je suis donc très fier de cette observation !»

 

Beaucoup dont le président du CD 29 disent aussi qu’un triumvirat Guéguen-Calvez-Dejan menait la barque mais sans consulter les autres élus et les comités départementaux !

 

« Jo Salaün oublie qu’il ne fait pas partie du conseil d’administration qui décide de la politique du comité. Il y a aujourd’hui des conventions qui sont passées avec les CD pour l’aide et les actions, pour des sommes conséquentes. Et il ne faut pas oublier qu’au travers du fond de l’aide à l’emploi sportif, un tiers du financement des salariés de chaque comité provient du comité régional de cyclisme. C’est au conseil d’administration de voter les bordereaux donc je suis étonné quand on me dit que l’on ne pouvait pas travailler avec les élus actuels.»

 

Tous ces débats et même ces attaques ne vous découragent pas ?

 

Vous savez, je suis président de club et éducateur depuis vingt ans. En tant que président de club, et grâce à mon expérience qui s’étend du rôle d’éducateur à celui de trésorier du Comité de Bretagne, je connais et comprend les problèmes rencontrés par les clubs. Je veux me mettre au service du cyclisme breton et des organisateurs de course en Bretagne. Si je suis élu, je me pencherai sur tous les soucis rencontrés dans le cyclisme traditionnel qu’on connait, mais aussi dans le VTT et le BMX, deux disciplines qui méritent toute notre attention. Si je suis élu, je ne veux laisser personne sur le bord de la route. Mon ambition est d’accorder plus de moyens financiers au sport en tant que tel, aux coureurs. Si le cyclisme breton m’accorde sa confiance, je travaillerai avec les personnes élues pour développer toutes les familles de notre sport. Donc vous voyez, ça ne me décourage pas beaucoup...»

 

Mais tout cela, vous n’avez pas pu le faire jusqu’à présent ?

 

«Non mais attendez quand je vois que le budget de dotation au sport est augmenté tous les ans, la politique actuelle va bien dans le sens de développer le sport au sein de notre comité. Non, je ne vois pas le pourquoi de certaines réflexions qui, à mes yeux, ne sont pas fondées.»

 

 

A noter que nous avions également abordé au cours de cet interview le cas du fils de Robert Dejan. Yann Dejan était devenu directeur sportif de l’équipe de Bretagne et cela avait lancé un très gros débat en Bretagne, du fait de la position de Robert Dejan au sein du comité et d’une affaire concernant Yann Dejan. Robert Dejan n’a pas refusé de s’exprimer à notre micro mais a souhaité que ses propos ne soient pas retranscrits. Pour lui, cette affaire est une affaire personnelle liée à une bêtise faite il y a des années par un jeune homme. Sur le plan sportif, selon Robert Dejan, on ne peut rien reprocher à son fils.