Avec Laurent

Il recherchait avant tout à protéger les coureurs qui en terminaient comme des avions avec le chrono matinal... Dimanche à Plougonvelin, Laurent Barbu a tenté d'éviter l'accident en demandant à un automobiliste de circuler alors que les cyclistes se succédaient à un rythme élevé, sur les derniers mètres de la course solitaire. L'un des passagers est alors sorti de la voiture et a durement frappé le patron de l'organisation. Par la suite, beaucoup ont aperçu Laurent qui se soignait mais personne ne se doutait du lâche épisode qui venait de se dérouler. La course a continué comme si de rien n'était et la plupart des suiveurs n'en ont jamais rien su...

Quelques heures plus tard, la caravane et le monde du vélo découvraient l'ampleur du problème: le Président de la Penn-ar-Bed souffrait d'un gros hématome sous le nez, au niveau de la lèvre. A suivre, huit jours sans pouvoir travailler... Puis le terrible traumatisme qui survient après une telle attaque.

Il voulait gagner une trentaine de secondes en ce paisible dimanche matin de mars. Honte au passager violent de cet automobile qui, comme bien d'autres, n'a pas compris que les bénévoles et les signaleurs sont avant tout au bord des routes pour éviter les accidents, pour favoriser le bon déroulement d'une compétition officiellement autorisée par les mairies et la préfecture.

Oui... Il devient de plus en plus difficile de pédaler sans s'attirer les foudres de conducteurs souvent irascibles. Comme il devient également délicat d'organiser une course. Et quand, comme c'est le cas pour Laurent Barbu, il s'agit d'une course par étapes, on imagine la masse de problèmes !

Espérons que les gendarmes mettront la main sur ce minable boxeur du dimanche.

GM