Barguil : le retour d'un grand d'Espagne

Après une première expérience des plus réussies sur un grand tour, Warren Barguil est rentré ce lundi midi en Bretagne, via l'aéroport de Brest Bretagne (notre photo). Le jeune vainqueur de deux étapes sur la Vuelta revient pour Sportbreizh sur ces trois semaines de compétition et sur l'avenir. Et l'on apprend notamment que Warren sera du déplacement à Florence avec les Bleus !

Warren, comment s'est pasée cette fin de Vuelta ?

"C'était vraiment un grand moment ! Surtout au début de la dernière étape car ça ne roule pas et c'est vraiment la parade. C'est le défilé mais quand on commence à arriver sur le circuit, ça roule vraiment très très fort ! En plus, pour nous il y avait vraiment un enjeu car nous avons un sprinteur à amener. J'ai donc fait mon travail en essayant del'amener dans les meilleures positions possibles. Il fait troisième et il a mon âge : je pense que faire troisième sur une ligne d'arivée à madrid, c'est un très bon résultat pour lui !"

Le bilan après ce premier grand tour, alors que vous n'êtes professionnel que depuis cette saison !

"On peut passer du tout à rien ! C'est exceptionnel... On trouve ça long au début et finalement ça passe très vite. Un jour, on peut être très très bien et le lendemain très mauvais. Et c'est pour cela qu'il faut être très fort mentalement !"

Vous appréhendiez ces trois semaines ?

"En y allant, je me disais quand même que ça allait le faire. Il faut toujours être positif et pas négatif... Et ça l'a vraiment fait ! C'est sur que j'ai été déçu suite à ma chute car j'avais vraiment une bonne condition : j'avais fait huitième et neuvième des étapes dures, j'avais pu attaquer avec les meilleurs dans les cols : je me sentais vraiment bien ! J'ai pensé qu'avec la chute tout allait s'arrêter et fianlement non, c'était le début d'un autre épisode."

On a pu lire vos réactions sur Sportbreizh : le vélo semble simple et vous dites même que c'est un jeu !

"Oui oui c'est comme un jeu ! Après, j'ai souvent perdu en jouant chez les amateurs... Mais j'ai appris de mes erreurs pour pouvoir gagner chez les professionnels et c'est ça qui est important ! Chez les amateurs j'ai perdu bêtement des petites courses mais chez les pros, j'ai appris à gagner intelligemment."

Vous ne craignez pas l'après-Vuelta avec beaucoup de sollicitations...

"Non, ça devrait le faire : j'ai un bon entourage et une famille super ! C'est cela qui importe et je sais qu'ils seront là pendant les moments difficiles. Non, j'ai la tête sur les épaules et ça devrait le faire."

Et maintenant ?

"Il y a le championnat du Monde qui approche, je suis ravi d'être dans la sélection ! Je viens d'avoir Bernard (ndlr : Bernard Bourreau, sélectionneur national) au téléphone et il m'a dit : "tout le monde dit que tu es jeune mais moi j'ai confiance en toi." Cela fait vraiment plaisir ! Je l'ai cotoyé l'an passé quand j'ai gagné le Tour de l'avenir. Je suis aussi passé par de sales moments avec lui quand je me suis fracturé le coude en Toscane. Et bien maintenant j'espère que cette année en Toscane, j'aurai de la chance !"