Quelle étape... 250 km au menu, 3400 mètres de dénivelé positif et, sur la ligne d’arrivée, une moyenne supérieure à 45 km/h. C’est allé très vite entre Vierzon et Le Creusot et les Glaz n’ont pas manqué la bonne échappée, eux qui s’étaient donné pour mission d’être présents à l’avant pour l’arrivée du Tour sur ses premiers reliefs.
« Tout le monde savait qu’il y avait une chance de gagner l’étape voire de prendre le Maillot Jaune en étant échappé, confiait derrière la ligne Samuel Dumoulin, directeur sportif des Men in Glaz. L’équipe a bien couru dès le début pour ne pas manquer le bon coup et, quand Van Der Poel et Van Aert ont réussi à faire la différence, Franck a très bien fait le job. Il était entouré de grands noms mais je n’ai pas cessé de lui répéter de se faire confiance, de suivre sa science de la course. Je ne voulais surtout pas qu’il soit timoré. »
Entouré de 28 hommes lorsque ce groupe est sorti après une intense bataille de 40 km, le dossard 223 était le seul Glaz dans cette échappée royale mais jouait parfaitement sa partition.
« C’est sorti en costauds et j’étais bien placé quand cela a cassé, expliquait le Breton, perclus de crampes à l’arrivée. A l’allure où l’on roulait, on savait que ça ne pouvait pas aller plus vite derrière. J’ai pris mes relais puis ai un peu laissé faire les équipes les mieux représentées, qui ont ensuite joué en surnombre au moment d’attaquer les difficultés. C’était une journée folle, à bloc du départ à l’arrivée malgré la distance. On s’attendait à ce qu’une grande échappée se forme mais certainement pas avec le Maillot Jaune et de tels coureurs. J’ai peut-être vécu ma plus belle journée de vélo aujourd’hui…»
Autour de Franck, que des grands noms ou presque. Le Maillot Jaune, le champion de Belgique, Gilbert, Stuyven, Asgreen, Nibali ou Cavendish. Et sur la ligne d’arrivée, une 6e place décrochée en anticipant les accélérations des favoris dans les principales difficultés du jour qui hérissaient le final. Un résultat probant, à la hauteur des attentes de celui qui dispute son premier Tour de France après avoir intégré le club cet hiver.
« Je savais que j’étais en bonne condition, j’ai travaillé pour être à ce niveau. Cela valide beaucoup de choses, dont ma préparation ou le fait d’avoir changé d’équipe. J’ai vraiment envie d’être offensif sur ce Tour et n’avoir aucun regret. »
Derrière lui, ses coéquipiers en terminaient en suivant à distance le final du puncheur costarmoricain. Ce vendredi, c’était lui le Glaz à l’honneur. Qui pour prendre son relai ce week-end, qui marquera l’arrivée de la course dans les Alpes ?
Fred Adam pou B&B Hotels
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