Du baume au coeur des Glaz , TDF #2

La puissance du Néerlandais Van Der Poel a parlé dans l’ascension de Mûr-de-Bretagne, où les puncheurs du club ont fait de la résistance et au sommet de laquelle Quentin Pacher a terminé premier d’entre eux (38e à seulement 23’’). A la veille d’une journée 100% morbihannaise, l’étape costarmoricaine a offert aux Men in Glaz un peu de douceur au lendemain de l’abandon de Cyril Lemoine.

Elle était belle, cette étape de Mûr-de-Bretagne. Routes de l’Armor (bord de mer) et de l’Argoat (intérieur des terres) typiques de notre belle région, final spectaculaire et Men in Glaz épargnés par les chutes, contrairement à la veille. Ni fracas, ni bobo entre Perros-Guirec et Mûr, et même deux instants émotion pour les Glaz, à l’heure de traverser Lannion puis Trégueux, à la sortie de St Brieuc.

Dans ces villes où vivent respectivement Franck Bonnamour et Cyril Gautier, supporters et famille s’étaient massés. Les coureurs à l’honneur ont apprécié. « J’ai profité au maximum, confiait Franck une fois la ligne d’arrivée franchie en 43e position. Au moment de traverser Lannion, l’échappée venait de prendre du champ et j’ai pu obtenir un bon de sortie pour saluer tout le monde. Mes supporters avaient répondu présent en nombre et j’en ai éprouvé des frissons. Dès Perros-Guirec, j’avais du mal à réaliser que j’étais là en tant que coureur du Tour. D’habitude, je suis tout seul sur mon vélo sur ces routes… »

Cyril Gautier, originaire de Guingamp et Briochin d’adoption, aurait aimé traverser sa ville échappé mais le groupe de tête s’est formé sans lui, malgré ses tentatives en début de course. « L’étape fut très rapide, nerveuse et cela a commencé à frotter fort dès l’approche de St Brieuc, détaillait le puncheur de 33 ans. Il fallait être placé pour jouer les premiers rôles dans le final mais, pour cela, il fallait avoir de sacrées jambes. Là, on voit qui attaque et comment cela finit… Mathieu Van Der Poel est un phénomène mais cela ne date pas d’aujourd’hui. »

Ce lundi, le peloton parcourra 183 km entre Lorient et Pontivy. Un parcours a priori favorable aux sprinteurs. « J’ai encore un peu mal partout et je suis content d’être sur mon vélo, livre Bryan Coquard à la veille d’une étape au lendemain de la spectaculaire chute collective dans laquelle lui et cinq de ses coéquipiers avaient été impliqués vers Landerneau. Je dois encore récupérer et panser mes blessures et j’espère aller mieux qu’aujourd’hui. Sur un sprint, ça peut le faire. »