Faut-il chercher le vainqueur de l’Essor Breton dimanche prochain dans les dix premiers coureurs de la longue échappée qui a traversé le pays des Abers ce jeudi et qui s’est terminée par la très belle victoire du Dinannais Ilan Larmet ? « Attention il y a encore des costauds dans le peloton, ce n’est pas fini ! », analysait Jean-Jacques Lamour, le vainqueur de l’Essor en 1984 à l’arrivée à Plabennec. « Nous avons essayé de dessiner un tracé pour que sur les deux premières étapes, il n’y ait pas trop de dégâts. Les deux dernières seront les plus dures », expliquait Jean-Pierre Cann, le président du comité d’organisation, au petit café d’accueil du matin, avant que toute la caravane de l’Essor Breton tourne la clé de contact pour un périple de quatre jours sur les routes de Bretagne.
Hommage au Vicomte
Mais quand même ! La 63e édition ne s’est-elle pas jouée entre Plabennec et Plabennec dès ce jeudi ? Dans le vélo, même si les organisateurs aiment pimenter leurs épreuves de parcours parfois pittoresques et souvent pentus, ce sont les coureurs qui font la course. Dans un pays des Abers illuminé de soleil, sur des routes qui offraient de magnifiques points de vue sur la mer d’Iroise, dix des 138 coureurs présents sur la ligne de départ décidèrent que la journée ne serait pas une randonnée touristique.
Voulaient-ils rendre hommage au Vicomte en passant Lanarvily ? Pas sûr que la moitié des coureurs, présents dans cette échappée, soit capable de répondre à la question du jeu des mille euros du vélo : « Qui était Jean Le Hir ? ». C’est pourtant sur les routes menant aux terres que Jean avait l’habitude de labourer que le bon coup est parti.
Dix hommes en tête appartenant à dix équipes différentes, malheur aux absents ! Des formations non représentées tentèrent pourtant de réduire l’écart, les Rouennais notamment ou encore Le Paris Olympique Cyclisme, sans oublier les Sojasun de Noyal-Chatillon. Pointé à près de cinq minutes lors de la traversée de l’Aber-Wrac’h puis de l’Aber-Benoît, le peloton se mit enfin à réagir. L’écart se réduisait à 2mn30 à l’entrée sur le circuit final à Plabennec, pour de nouveau grandir à 3mn18 sur la ligne d’arrivée.
Des responsabilités de leader
« Tout le monde a passé fort au début et je me suis dit alors que ça avait des chances d’aller jusqu’au bout. Quand nous avons eu quatre minutes d’avance, j’ai vraiment commencé à y croire. Lorsqu’on roule à 46 ou 47 km/heure sur des routes sinueuses, c’est souvent compliqué de rentrer pour le peloton », précisait Ilan Larmet qui réussissait dans l’avant dernier tour du circuit final à lâcher ses compagnons. Le vainqueur du jour apprécie de plus en plus ce rôle de leader qu’il est amené à jouer au sein de son équipe. « C’est à moi d’assumer, J’ai pris confiance. Ce sont des responsabilités que j’aime bien ».
Le Costarmoricain Florian Dauphin très actif également dans l'échappée n'a pas abdiqué : « Je suis deuxième au général et il reste trois étapes ! ». Rendez-vous dimanche au haut de la Fosse au Loups.
Albert LE ROUX
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