Essor Breton 2025. 2e etape. Matthew Fox bien sûr !

Une nouvelle arrivée au sprint sur cette deuxième étape de l’Essor Breton, raccourcie à 75 km. Matthew Fox a une nouvelle fois démontré qu’il est l’un, sinon le meilleur sprinter, du peloton élites cette année.

 

On prend les mêmes et on recommence ! La deuxième étape de l’Essor breton s’est terminée par un sprint massif, comme la veille à Elven. Avec quelques petites nuances néanmoins qui coutent à Tom Mainguenaud son maillot blanc de leader, neuvième du sprint final. Et devinez qui est-ce qui gagne, le Rouennais Matthew Fox bien sûr ! « Pourtant au début, j’avais très mal aux jambes, explique le coureur australien originaire d’Adelaïde, Mais plus j’approchais de l’arrivée, mieux ça allait ». 

La tactique des Rouennais n’était pourtant pas forcément de protéger son sprinter en vue d’une possible arrivée massive. « Nous pensions essayer de nous mettre dans les échappées, mais il n’y en a pas eu vraiment. A deux tours de l’arrivée, il a été décidé que l’équipe allait me préparer le sprint ». Son coéquipier Ilan Larmet, terminant même au pied du podium.

Une victoire qui fut une affaire de sprinters en partie en raison d’un incident de la course au 23^e kilomètre près de la plage de Sainte-Anne du Porzic. Une chute obligeait les organisateurs à neutraliser la course. Après discussion, il fut décidé de repartir en convoi jusqu’au circuit d’arrivée à Guilers. La deuxième étape se muait alors en critérium de douze tours de 6,3 km, soit 75 km, contre les 147 prévus.

 

Comme un critérium d’antan

 

Mais le spectacle fut néanmoins au rendez-vous. Plus aucun critérium de nos jours ne présente un plateau aussi quantitatif et qualitatif. Le temps d’une après-midi, à voir virer les coureurs dans les rues de Guilers, les plus anciens spectateurs ont ainsi rajeuni d’un demi-siècle, lorsqu’à partir du mois de mai, les critériums animaient les lundis soir sur ce territoire qui s’appelait encore la CUB, devenue aujourd’hui Brest Métropole. Les animateurs s’appelaient alors Lucien Tarsiguel (deux fois vainqueur de l’Essor), Gérard Kerbrat, et quelques années plus tard, justement des Guileriens, Henri Le Borgne, Pascal Raguénes, Paul Quentel. Des gars de la campagne se joignaient également à la fête, tels Jean-Jacques Lamour ou Jeannot Marhic.

 

Bon arrêtons la nostalgie. Revenons à la course. Avec un peloton roulant à une moyenne de 44 km/h, il n’y eu pas de distribution de bons de sortie sur cette deuxième étape. Le premier attaquant lors du premier passage de la bosse du Tridour fut Louis Allain (Sportbreizh Axel Armor-Lux), très vite repris. L’ex-cyclo-crossman Tony Périou essaya à son tour. Il tiendra 2,5 tours à moins de quinze secondes du peloton, ce qui lui vaut d’endosser le maillot du meilleur combatif. Bref toutes les tentatives furent vouées à l’échec.

 

Des contacts existent avec le monde professionnel

 

Ainsi Matthew Fox signe ce vendredi sa cinquième victoire de la saison. Et ce n’est sans doute pas fini. Après avoir couru trois mois aux Pays-Bas dans le team Jegg-DJR Academy en 2023, après un passage au CC Etupes en 2024, N1 qui a pourtant l’habitude de sortir des pros, le coureur australien a préféré opter pour le VC Rouen 76. « L’équipe est très forte, C’est une Conti Fédérale ». Comme tous les Australiens, il est venu en Europe avec le projet de passer professionnel. Même si depuis plus de dix ans une équipe australienne, Jayco Alula, évolue en World Tour, selon Matthew, il est quasiment impossible pour un Australien de pouvoir l’intégrer en ayant simplement couru « down under », en bas. Le passage en Europe est donc quasi-obligatoire. Le vainqueur de l’étape n’en dira pas beaucoup plus sur son avenir, tout en laissant entendre que des contacts ont déjà été noués avec le monde professionnel.

 

Albert Le Roux