
Le coureur de Derby dans les Midlands serait bien avisé de faire un test ADN. Peut-être se trouverait-il de lointains cousins du côté du Nord-Finistère, vu qu’au cours des siècles les échanges de part et d’autre de la Manche furent très nombreux. ça expliquerait peut-être sa parfaite adaptation aux courses léonardes. En effet, Ben Chilton évolue en France depuis deux ans, chez Apogé Cycliste en 2024, puis chez Monbana - V & B - Laval Cyclisme 53 cette année, mais ses trois victoires sur le sol français ont été glanées à Brignogan-Plages en 2023 sur la Ronde Finistérienne, alors qu’il avait débarqué en touriste pour découvrir les courses sur le continent, à Lesneven sur la dernière étape du TPLCL en avril dernier, avec en prime le classement général, et à Plougourvest ce dimanche sur la dernière étape de l’Essor.
« Je suis très surpris par ma victoire, j’étais très mal au début du week-end », explique-t-il. Rien d’étonnant, jeudi, c’était l’étape morbihannaise située un peu loin du Léon. « Aujourd’hui (dimanche), c’était plus facile. Hugo (Millet) était très costaud. A la très grande vitesse à laquelle il roulait dans les deux derniers kilomètres, Il m’a mis dans des conditions parfaites pour le sprint. C’est ma deuxième victoire cette année. A Lesneven, c’était un sprint dans une échappée. Ici, c’est un sprint massif du peloton ».
Un championnat de Grande-Bretagne pas fait pour lui
Une deuxième victoire cette année, qu’il apprécie d’autant plus que le niveau entre les deux épreuves était différent avec deux jours d’un côté, contre quatre de l’autre et surtout un plateau plus relevé ce week-end. « A l’Essor, il y avait Rouen. C’est vraiment l’équipe la plus forte du peloton. Mais, malgré sa présence, nous repartons avec deux victoires d’étape. C’est génial. »
Le Britannique va désormais couper un peu pour revenir sur la Route Vendéenne les 14 et 15 juin prochains. Fin juin, il rentrera au Royaume-Uni pour les championnats nationaux sur route. Avec quels objectifs ? La victoire ? « Impossible, coupe-t-il. Contrairement à la France où il y a un championnat amateur, chez nous, il y a deux courses, les élites et les espoirs et le dénivelé sera important. Je n’ai vraiment aucune chance de remporter un titre ».
Texte et photos. Albert Le Roux
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