
« Ici, c’est mythique ! ». Voilà comment Hugo Millet, qualifiait sa victoire hier à Saint-Michel de Brasparts. J’ai gagné deux élites déjà cette saison mais celle-ci, c’est vraiment la plus belle. Le Lavallois peut remercier son coéquipier Tom Minguenaud qui l’a prévenu d’en garder un peu sous la pédale en prévision du final. « D’habitude j’en mets un peu trop en effet. Là je me suis économisé et je crois que je suis parti au bon moment », analyse le vainqueur. Ils étaient cinq devant depuis un bon moment. Le dénivelé du début d’étape et le gwenogenn de 1 700 m, en montée, placé après Collorec, dénommé le « Ty Boud » consacra la suprématie des hommes de tête sur le peloton qui explosait en petits groupes. 35 coureurs seulement ont franchi la ligne d’arrivée.
« Sur un circuit comme ça, tu ne peux pas te cacher »
Le champion de Bretagne faisait partie de la première échappée, comptant une douzaine de coureurs, revue justement du côté de Collorec. « Certains d’entre nous ont commencé à lâcher. Un autre groupe nous est revenus dessus et là, il n’y a eu que des attaques pendant 15 bornes. Je réussissais encore à suivre les coups et puis il y a eu un moment où je n’en pouvais plus. Sur un circuit comme ça, tu ne peux pas te cacher », avouait Maxime Rio qui finit 30e. Un autre coureur, Paul Regaudiat (Sportbreizh Axel Armor-Lux) qui faisait aussi partie de cette échappée précoce, franchira la ligne perclus de crampes, au point de ne pouvoir descendre de vélo. Il termine 27e.
« J’ai préféré sortir à 15 km de l’arrivée, ensuite j’ai pu gérer la montée sur Brasparts »
Est-ce la chaleur qui a rendu la course si difficile ? Sans doute, mais certains s’y étaient préparé. Hugo Millet en particulier. « La semaine dernière, j’étais au Tour du Beaujolais. J’ai pris un coup de chaud. Cette semaine, j’ai roulé en débutant mes sorties d’entraînement à 13 heures pour m’acclimater à la chaleur. Dès le départ de la course, je me suis senti très bien », explique le vainqueur qui n’avait jamais couru la Sportbreizh Elite par le passé. « Mais j’avais bien regardé la montée sur GPX et j’avais noté que le dernier kilomètre était très pentu. J’ai préféré sortir à 15 km de l’arrivée, me lancer comme dans un contre-la-montre individuel. J’ai bien fait, ensuite j’ai pu gérer la montée sur Brasparts.
Le deuxième, Larry Gagnet a démontré que son maillot de meilleur grimpeur, il y a deux ans à l’Essor Breton n’était pas surfait. Le Basque de l’Amicale Cycliste Bisontine fut celui qui, entre autres, mit le feu aux poudres, ou plutôt ralluma la mèche en compagnie du Choletais Paul Conor avant de se faire contrer par le vainqueur dans l’ultime boucle. Celui qui porta les couleurs du team Sojasun, puis du Sco Dijon semble désormais avoir fait un trait sur ses ambitions de passer pro. « C’est peut-être ma dernière saison, sauf opportunité non déclinable, pourrait-on dire », avoue Garry Lagnet qui entend passer le DEJES et aimerait bien « continuer le vélo mais au volant d’une voiture ».
« Il faut prendre le championnat de France comme une course normale »
D’ici là, tout ce petit monde fait un focus sur les championnats de France de samedi prochain aux Herbiers. Ils ont tous noté que trois des vainqueurs précédents de la Sportbreizh Elites à Brasparts ont revêtu le maillot tricolore, deux dans les jours suivants, Valentin Madouas et Geoffrey Bouchard et un deux ans après, tel Titouan Margaritat. « J’espère que c’est un signe. C’est ce que je me souhaite. Ce serait super pour moi et pour l’équipe et pour tout mon entourage. Mais je ne me mets pas de pression. Il faut prendre le championnat de France comme une course normale est faire du mieux possible », conclue Hugo Millet.
Albert Le Roux
Mentions légales | Designed by diateam | Powered by diasite