Jeoffrey Bouchard met un terme à sa carrière

Le coureur de chez Décathlon – AG2R la Mondiale a décidé de tirer sa révérence des pelotons à 34 ans. Il avait terminé deuxième de la SportBreizh 2018 et gagné l’étape mythique de Saint-Michel de Brasparts.

La belle aventure avait quasiment commencé sur les hauteurs de Brasparts en ce mois de juin 2018. Jeoffrey Bouchard battait Flavien Dassonville d’un demi-vélo. Les deux coureurs vont encore batailler jusqu’au bout le lendemain pour décrocher la Sportbreizh Elite. Dassonville remportera le général.

Quinze jours plus tard, l’ex-professionnel de BigMat Auber 93 et le coureur dijonnais du CR4Roanne, de nouveau échappés ensemble, s’affrontaient pour le titre de champion de France à Mantes-La-Jolie. Cette fois-ci, ce fut le Roannais qui l’emporta. Il gagnera cette année-là le Tour du Beaujolais, le Tour du Charolais et surtout le Tour d’Alsace en s’imposant sur l’étape qui se terminait à la Planche des Belles Filles.

 

Meilleur grimpeur sur la Vuelta et le Giro

 

Ses très bons résultats lui ouvrent alors les portes du professionnalisme chez AG2R La Mondiale…à 26 ans. Et pourtant ses résultats au cours de ses premières années chez les amateurs ne le prédisposaient pas à passer pro. En 2015, il pensa même tout arrêter après plusieurs blessures. Il décidait néanmoins de continuer et d’essayer le tout pour le tout en se consacrant uniquement au vélo.

Au cours de ses sept années chez les professionnels, contrariées par quelques chutes sérieuses dont la dernière lors de la première étape du Giro 2025, il a décroché les maillots du meilleur grimpeur sur la Vuelta 2019 et le Giro 2021, gagné une étape du Tour des Alpes et surtout, il fut un coéquipier remarquable.

« Je n’étais peut-être pas le meilleur talent du peloton, mais grâce au travail, à la détermination et au courage, j’ai su exploiter mon potentiel et réaliser des rêves que je n’aurais jamais pu imaginer. Le vélo m’a offert des moments de joie », écrivait-il hier sur les réseaux sociaux.

A un moment où les équipes professionnelles ont de plus en plus tendance à recruter des coureurs sortant des rangs juniors, le cas Jeoffrey Bouchard est sans doute à méditer. Ces coureurs qui se révèlent sur le tard, peuvent-ils encore rêver de passer pro ?

ALR