Laurent Pichon : "ils se sont arrachés les tripes pour moi !"

Laurent Pichon a remporté ce dimanche l'édition 2012 des Boucles de la Mayenne. Le coureur de Bretagne-Schuller avoue que cette victoire est l'une des plus belles de sa carrière... L'une des plus difficiles à obtenir !

« J’ai suivi les attaques de Pluschin et Tulik notamment mais également de Sijmens qui était l’un de mes plus sérieux adversaires pour la victoire finale. Ce dernier a essayé dans les deux derniers grimpeurs du jour mais j’ai tout de suite pris sa roue. Je pense qu’il a vu que je ne lâcherais pas et sur le circuit final de Laval c’était assez sinueux donc je suis resté sur mes gardes car j’avais peur de prendre une cassure : quatre secondes, ce n’était rien du tout donc quand j’ai vu que Sijmens n’était pas devant moi dans le dernier virage je me suis dit que c’était bon et je me suis accroché pour prendre les roues au sprint.

Sans mes coéquipiers qui ont fait un énorme travail durant cette dernière étape je ne pense pas que l’on aurait pu gagner car on a été attaqué durant toutes la course. Pendant les 80 premiers kilomètres, avant que l’échappée ne parte, il y avait 8 coureurs devant alors que l’on ne devait en laisser que 6 au maximum. C’était chaud… ils se sont arrachés les tripes pour moi et je les en remercie. Sans eux, je n’aurais pas réussi. Cette victoire c’est, je pense, l’une des plus difficiles que j’ai pu décrocher.

L’an passé au KBE, le circuit le circuit était difficile mais on avait pu faire la différence sur le circuit final. Sur cette course, c’était différent. J’ai la victoire et j’ai eu une équipe exceptionnelle autour de moi ! Ces courses-là en classe 2, c’est toujours difficile. J’avais dit jeudi soir après le prologue que j’étais content de mon résultat car je savais que ça pouvait se jouer pour une poignée de secondes. Je gagne pour 4 secondes, ce n’est rien du tout. Ces secondes, je les ai gagnées au prologue puis aux bonifications. Des courses sur 3 ou 4 jours comme les Boucles de la Mayenne où le circuit est usant sans avoir des cols à gravir, ça se joue toujours à peu d’écart et il faut tout donner jusqu’au bout. »