Marc Madiot, votre réaction à chaud ?
« Je suis déçu, je suis triste pour eux. Ils ne sont pas pris pour le Tour mais ils ne sont pas pris non plus pour Paris-Nice et le Dauphiné-Libéré : ça fait beaucoup ! Je ne dis pas qu’il fallait absolument prendre Bretagne-Schuller pour le Tour mais l’exclure des trois épreuves, ça fait beaucoup ! Ils auraient dû être sélectionnés pour une ou deux épreuves… Ad minima. »
Selon ASO, seuls des critères sportifs ont motivé la non-sélection pour Paris-Nice…
« Je suis désolé mais cette équipe Bretagne-Schuller est mieux classée que certaines équipes qui sont sélectionnées ! Ils ont obtenu de bons résultats depuis le début de saison. On veut vraiment les pousser vers l’échafaud ! »
C’est vrai que dans les grandes courses comme le Haut-Var ou le Critérium International, Bretagne-Schuller a tiré son épingle du jeu…
« Oui, il faut donner aux équipes et notamment à Bretagne-Schuller un minimum de chances de s’exprimer. Et là, pas de Tour, pas de Paris-Nice, pas de Dauphiné ! Cette équipe, elle fait vivre des gens et des familles… Les coureurs, les mécanos… Tous ont le droit de manger… Là, on dit clairement à cette équipe « on ne veut pas de toi, dégage ! », c’est aussi clair que ça. On l’envoie à l’échafaud ! »
C’est aussi un camouflet pour le cyclisme français ?
« Oui, aujourd’hui Bretagne-Schuller et demain le tour à qui ? Dans trois, quatre ou cinq ans, on pleurera parce qu’il n’y a plus d’équipes ! Et je vous rappelle que c’est aussi de l’argent public qui aident les organisateurs français –et je ne parle pas uniquement du Tour- à monter leurs épreuves. Je le répète, nous sommes désormais dans une logique de business.»
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