Manu Hubert : "Je veux être le patron !"

C'est ce mercredi après-midi que sera connu le nom du successeur de Joël Blévin à la tête de l'équipe Bretagne Séché Environnement. Fort de la sélection de BSE pour le Tour de France, avec son expérience de la grande boucle, Manu Hubert fait désormais figure de grandissime favori et même de candidat idéal.

 

Manu Hubert va certainement très mal dormir : non pas que le choix du patron de l'équipe l'empêche de trouver le sommeil... Mais la perspective de disputer enfin le Tour avec "ses" Bretons le comble de bonheur : "C'est vraiment génial, c'est magnifique, depuis le temps que l'on attendait cela. Vous savez, j'ai pour ma part disputé une bonne douzaine de Tours de France en tant que DS. Cette fois, j'ai vraiment hâte de le faire découvrir à mes coureurs et à mon staff. Depuis le temps que tous attendent !"

Sur les routes du Tour, Manu Hubert a connu d'énormes joies avec notamment la victoire de Brice Feillu en 2009 entre Barcelone et Andorre ou encore la prise du maillot jaune par Romain Feillu en 2008. Il y eut aussi de grandes peines comme ce final de Chäteauroux qui vit le peloton revenir sur Nicolas Vogondy. "Cette année, nous revenons pour faire de belles choses. Je rêve par exemple d'une victoire de Vachon en sommet de bosse devant Contador et Rodriguez ! C'est certain, nous ne ferons pas de figuration, nous allons être acteurs ! Nous sommes certains de réaliser de belles choses."

Reste qu'il faut désormais se préparer : "Il y a du travail et il faut maintenant que tout le monde s'y mette, main dans la main ! Si je suis resté dans cette équipe malgré les nombreuses sollicitations, c'est parce-que j'y crois." Au fil de l'interview, le directeur sportif de BSE souligne également le fait qu'il ne faut plus perdre de temps. Sous-entendu, cette formation a désormais besoin d'un patron : "Je veux être ce patron, j'ai de beaux projets en tête ! Avançons et évitons que chacun ne tire la couverture à soi : il est grand temps !"

On le voit, le Malouin est ultra-motivé et endosse même la tenue du grand patron pour évoquer les finances : "Il est certain que participer au Tour de France coûte très cher. Mais j'ai déjà noué de très nombreux contacts et l'annonce de la participation au Tour va certainement nous aider et nous ouvrir des portes. On va y arriver, je veux y arriver !" L'ancien DS d'Agritubel et de Bretagne-Schuller semble prêt à devenir chef d'entreprise. Il semble effectivement posséder "la gnac", l'expérience et le carnet d'adresses nécessaire pour évoluer au plus haut niveau. Ses rêves ? Devenir le boss de cette équipe et, sur le Tour, remporter encore une fois une étape ou voir l'un de ses coureurs endosser un maillot distinctif. Et il l'a fait par le passé avec une équipe qui faisait (déjà) figure de poucet du Tour de France. Donc...

Gurvan Musset