Paris-Nice : des questions et des réponses

Il n'est jamais trop tôt pour se poser de bonnes questions... et Paris-Nice pourrait comme souvent sonner l'heure des premières réponses. Jusqu'ici, les courses disputées sous le soleil de l'hémisphère sud ou du Moyen-Orient, dans la douceur espagnole, voire à travers les frimas hivernaux du midi de la France, ont fourni des indications sur le niveau des uns et des autres.

Dans tous les domaines, il apparaît que les acteurs attendus montrent leurs arguments et qu'une poignée de jeunes s'invite à la fête.

 Parmi les hommes des grands tours, la confrontation pourrait fort bien se dessiner entre Alberto Contador et Richie Porte, tous deux doubles vainqueurs de la Course au soleil, et animateurs spectaculaires d'une dernière étape à suspense l'année dernière.

 Ils auront cette année des adversaires de haut calibre comme Alejandro Valverde, qui fait son retour sur l'épreuve après cinq ans d'absence ; ou Romain Bardet, toujours à l'affût d'un premier podium à Nice.

 Pour autant, le titre en jeu est aussi accessible à une catégorie de coureurs qui s'expriment plus efficacement sur le format d'une semaine. A condition qu'ils tiennent le choc sur l'ascension au col de la Couillole à la veille de l'arrivée, ce sera le cas par exemple de Dan Martin ou Jakob Fuglsang, déjà en vue du côté de Valence (5ème et 6ème), ou encore d'Ilnur Zakarin qui a brillé à Abu Dhabi (2ème), Steven Kruijswijk, Simon Yates, Julian Alaphilippe ou Tony Gallopin.
 
Les sprinteurs auront quant à eux de nettes opportunités pour s'expliquer en début de semaine, puis jusqu'à jeudi à Bourg-de-Péage. Et il n'a pas échappé aux candidats à la victoire sur Milan-San Remo que les six derniers vainqueurs avaient peaufiné leurs accélérations sur les routes de Paris-Nice. 

Précisément, Arnaud Démare, le plus rapide sur la Via Roma après avoir gagné à Vendôme en 2016, disposera d'un effectif FDJ essentiellement tourné vers les sprints massifs, tout comme Cofidis travaillera majoritairement pour le compte de Nacer Bouhanni. Dans le clan français, Bryan Coquard sera aussi de la partie pour ces arrivées, mais les anciens vainqueurs d'étapes présents sur la ligne de départ ne manquent pas de références.

Les bouquets seront d'autant plus chers que Michael Matthews, Marcel Kittel, André Greipel, John Degenkolb et Alexander Kristoff, seront mis en concurrence avec des bolides plutôt prometteurs comme Sonny Colbrelli, Ben Swift, Sam Bennett, Dan McLay, Dylan Groenewegen ou Reinhardt Janse van Rensburg. 

22 équipes, les principaux engagés (au 27/02)

Afrique du Sud
Team Dimension Data : R.Janse van Rensburg (Afs), Pauwels (Bel), Reguigui (Alg)

Allemagne
Team Sunweb : Barguil (Fra), Matthews (Aus), Geschke (All)
Bora-Hansgrohe : Bennett (Irl), Buchmann (All)
 
Australie
Orica-Scott : Gerrans (Aus), S.Yates (Gbr), Albasini (Sui)
 
Bahrein
Bahrain-Merida : Colbrelli (Ita), J.Izaguirre (Esp)
 
Belgique
Quick-Step Floors : Kittel (All), Alaphilippe (Fra), Gilbert (Bel), D.Martin (Irl)
Lotto-Soudal : Gallopin (Fra), Hofland (Hol), Greipel (All)
 
Emirats Arabes Unis
Swift (Gbr), Guardini, Ulissi (Ita)
 
Espagne
Movistar Team : Valverde, Jes.Herrada (Esp), Anacona (Col)
 
Etats-Unis
BMC Racing Team : Porte (Aus), Roche (Irl), De Marchi (Ita)
Cannondale Drapac Team : Rolland (Fra), Slagter (Hol), Talansky (Usa)
Trek-Segafredo : Contador (Esp), Degenkolb (All), Pantano (Col)
 
France
AG2R La Mondiale : Bardet, Latour (Fra), Frank (Sui)
FDJ : Démare, Cimolai (Fra)
Cofidis, Solutions Crédits : Bouhanni, Simon (Fra)
Direct Energie : Chavanel, Calmejane, Coquard (Fra)
Fortuneo-Vital Concept : Jeannesson (Fra), Sepulveda (Arg), McLay (Gbr)
Delko Marseille Provence KTM : El Fares (Fra), Siskevicius (Lit)
 
Grande-Bretagne
Team Sky : Poels (Hol), Henao (Col), Lopez, Nieve (Esp)
 Kazakhstan
Astana Pro Team : Fuglsang (Dan), Lutsenko (Kaz), LL.Sanchez (Esp)
 
Pays-Bas
Team Lotto NL-Jumbo : Boom, Groenewegen, Kruijswijk (Hol)
 
Suisse
Team Katusha Alpecin : Kristoff (Nor), T.Martin (All), Zakarin (Rus)