Pichon : un tour de cochon !

Le souriant Finistérien était très déçu et très en colère à l'arrivée de ce Tro Bro Leon 2016 ! Devant son public, il espérait faire beaucoup mieux... Sa mésentente avec Florian Vachon lui a peut-être coûté la gagne sur ses terres.

 

Laurent que vous a-t-il manqué pour vous imposer ?

« Il m’a manqué de l’entente avec Florian Vachon, puis voilà ! Nous étions bon copains quand ont étaient chez Bretagne-Schuller. Nous sortons dans le secteur de la ferme, il me dit je ne t’emmènerai pas au sprint et je lui réponds : tu ne me lâcheras pas. »

Et sur la fin de course ?

« Quand Mortensen part, je lui dis qu'il faut qu’on gère tous les 2, il faut assurer au moins le sprint. A la fin, il ne voulait plus rouler et voilà, ça rentre derrière dans le sprint. Nous terminons 3 et 4: bravo à lui ! »

Vous étiez dans un grand jour ?

« Comme  beaucoup de coureurs... C'est vrai que ça a bataillé toute la course, ça n’a jamais eu le temps de se poser. Sur la fin j’avais des crampes, nous aurions dû arriver à trois, je lance le sprint d’un peu loin peut-être mais c’est comme ça. »

Mortensen était-il le plus fort ?

« Franchement oui, il était au-dessus du lot. J’ai dit à Florian Vachon qu'il fallait stopper la guéguerre, que c'est lui qui allait nous battre. C’était un client, il attaqué sur le circuit final en sortant après la ligne d’arrivée. Ce qui est dommage, c’est ce manque d’entente avec Vachon. »

Comment expliquez-vous cela ?

« Nous nous entendons super bien et je ne me l’explique pas ! Il sait que je suis assez rapide mais dans une course comme le Tro Bro Leon, c’est la fraicheur qui prime. Il fait troisième, je fais 4: il était aussi fort que moi. Il a joué pour perdre en espérant gagner mais il est battu aussi. »

Vous avez entrevu la victoire ?

« Oui, il y a pas cinquante occasions de remporter une course, encore moins chez soi. J’ai des super jambes depuis trois semaines. Quand nous étions à trois, j’y ai franchement cru à cette victoire. Je me suis dit que c'était mon jour. Il va falloir revenir pour décrocher un bouquet... »

Néanmoins, vous semblez avoir changé: c’est un nouveau Laurent Pichon ?

« En février, j’ai eu des problèmes de santé avec une bactérie au niveau de l’estomac. Cela m’a handicapé dans ma préparation, je me préparais super bien et je ne comprenais pas cette absence de résultats. J’ai traité le problème avec mon médecin en moins d’une semaine, il m’a laissé entendre que je pouvais être porteur de cette bactérie depuis un bon moment peut être. Je suis reparti sur de bonnes bases maintenant place aux Ardennaises... Mais j’aurais franchement préféré gagner ici. Au moins, j’ai le porcelet en lot de consolation ! » *

* le porcelet est offert par de jeunes agriculteurs au premier breton du Tro Bro Leon.