Le départ a été donné à 141 coureurs. De nombreuses attaques se produisent mais les équipes des sprinteurs Greipel et Petacchi contrôlent la situation avant de laisser s’échapper quatre coureurs au KM 34 : Rob Goris (Veranda’s Willems), Andrea Pasqualon (Colnago-CSF), Yohan Bagot (Cofidis) et Alexandre Ryabkin (Caja Rural).
Leur avance maximale atteint 2 minutes (KM 75) avant que le vent latéral n’incite le peloton à accélérer. Le sprint intermédiaire d’Aspendos (km 103) revient à Goris, quelques kilomètres avant que les échappés ne soient rejoints et que le peloton ne se coupe momentanément en deux.
A 25 kilomètres de Manavgat, trois coureurs sortent du peloton, Sep Vanmarcke (Garmin-Cervélo), Paolo Locatelli (Colnago-CSF) et Kirilov Tchanliev (Konya Torku Seker Spor) mais sur les longues lignes droites finales, leur tâche est impossible. Le peloton plafonne son retard à 15-20 secondes.
Les hommes de tête sont repris à 11 kilomètres de l’arrivée et plus personne ne trouvera l’ouverture. Le sprint est emmené par l’équipe Saxo Bank en faveur de Lucas-Sebastian Haedo et en dernier lieu par Matteo Tosatto. Petacchi suit son ancien équipier de la Fassa Bortolo. Van Hummel se lance sur la gauche, Petacchi sur la droite. Farrar passe Petacchi sur sa droite mais subit un saut de chaine. Greipel ne parvient pas à remonter. Guardini qui est resté derrière Van Hummel le domine aisément dans les cinquante derniers mètres. Cela restera sans doute comme l’un des plus beaux sprints de l’année. Déclarations des trois premiers et du porteur du maillot turquoise
Andrea Guardini (Vini Farnese-Neri-Sottoli): “C’est bon de battre Van Hummel, Farrar, Greipel et Petacchi! C’était une course difficile à gagner parce que beaucoup d’équipes ont travaillé et parce que tous les sprinteurs savaient qu’il s’agissait de l’avant-dernière occasion de gagner une étape. Je me suis battu pour bien me positionner dans la dernière courbe et je dois remercier mon équipier japonais Takashi Miyazawa qui a pris le relais d’Elia Favilli. J’étais en dixième position et j’ai trouvé un trou pour passer Van Hummel dans les 100 derniers mètres. Chacun des trois derniers sprints que j’ai gagnés, au Qatar, à Istanbul et ici ont été plus beaux que les précédents. Je suis moi-même impressionné par ce que j’ai fait. Je ne pensais évidemment pas que je serais capables de battre de tels sprinteurs quatre mois après mes débuts professionnels. Je le fais mais je sais aussi que je dois encore beaucoup progressé et j’ai donc décidé, avec mon directeur sportif, de ne pas disputer le Tour d’Italie la semaine prochaine. J’ai été un peu joueur de déclarer que je ferais le Giro si je gagnais deux étapes mais cela entrait dans un processus de motivation avant de venir ici. Cela n’a pas été une décision facile mais je vais prendre des vacances après le Tour de Turquie et j’espère revenir en bonne condition pour la deuxième partie de saison. Il faut être réaliste, le Giro n’est pas facile cette année et je me sens quand même bien fatigué après une semaine de course en Turquie. Je suis encore jeune, j’ai toute une carrière devant moi. Tous les succes que j’ai déjà obtenus vont m’inciter plus encore à travailler mes points faibles. Il s’agit de mon huitième succès cette année et dans mon esprit ils sont toutes de la même valeur parce qu’ils ont nécessité beaucoup d’efforts. »
Kenny van Hummel (Skil-Shimano): “Mes équipiers m’ont déposé là où je voulais pour démarrer mon sprint de derrière. Quand Petacchi a lancé son sprint sur le côté droit, j’ai dû le faire le mien côté gauche. J’allais très vite et je n’ai commis aucune faute mais Guardini m’a battu et je n’ai rien pu faire contre lui. Il est tout simplement trop fort et trop rapide. C’est déjà un grand sprinteur et il gagnera beaucoup d’étapes du Giro et du Tour de France. »
Tyler Farrar (Garmin-Cervélo): “J’ai été victime d’un saut de chaine dans le sprint et c’est la deuxième fois cette année que cela m’arrive, que je perds une course à cause de ça. J’étais bien, avec un très bonne vitesse et en bonne position mais cet ennui mécanique a tout gâché ! »
Alexander Efimkin (Team Type 1, leader): “C’est le premier jour que je ne suis pas fatigué à la fin d’une étape du Tour de Turquie ! J’ai été parfaitement soutenu par mes équipiers qui sont restés groupés autour de moi et ont gardé le contrôle de la course. C’était un scénario parfait pour conserver le maillot turquoise de leader parce que les équipes des sprinteurs étaient toutes motivées. Je ne sais pas ce qu’il va se passer demain mais je suis déjà très heureux d’être le leader de cette épreuve. C’est une grande satisfaction. Je veux savourer chaque moment en espérant que tous ce passe bien dans la dernière étape. »
Pour plus d’informations, www.tourofturkey.org
Remerciements à Gilles Le Roc'h, chef de presse du Tour de Turquie
Photos Bruno Bade / Tour de Turquie
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