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Sportbreizh, pour le dynamisme du vélo breton
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          • Le 26/10/2013
          • Sur les routes d'Europe !

          • Sur les routes d'Europe !
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            Les plus belles cuisses

             

            C’était la fête au village ce dimanche-là, à quelques kilomètres de Tallinn. Pirita, station balnéaire bien connue en Estonie, par ailleurs célèbre pour son vélodrome, organisait son critérium annuel. En toute franchise, je n’ai pas retenu le nom du vainqueur... Par contre, la quinzaine de pom-pom girls qui animaient la zone d’arrivée ne m’ont pas laissé indifférent. Que les Fossani, Minec, Mellouet, Waterloo, Baniel et autres l’Her se rassurent : j’ai pris tous les portables ! En Bretagne, ça va faire un tabac...

             

             

            Les plus malins

             

            Dans cette ville norvégienne qui marque le début de la route du nord, si vous passez par la case office du tourisme, vous ne manquerez pas de repérer sur les brochures le petit article consacré à l'ascenseur à vélos ! Trondheim peut en effet s’enorgueillir de disposer de l’un des (très) rares équipements qui permet aux plus fainéants d’entre nous de se hisser au sommet de la bosse locale sans se brûler les mollets. Le fonctionnement qui rappelle celui du «casse-geulissime» tire-fesses est simple : un rail invisible est installé entre la chaussée et le trottoir. En bas de côte, le cycliste pose son pied gauche sur un repère et, de la main, déclenche un mécanisme. Un repose-pied sort du sol et se lance dans la bosse en suivant le rail et en accélérant progressivement.

             

            Pour le cycliste, il suffit de garder le pied sur la cale d’une quinzaine de centimètres. Bon... Ce qui nous a arrachés quelques rires quand l’employé de mairie préposé à l’ascenseur nous a fait la démonstration (mais si...), c’est qu’en fait il n’y a qu’une seule bosse à Trondheim et qu’elle n’a pas franchement des allures de Ventoux ! Par contre, vous imaginez cet équipement à Brest, au fil des rues de Siam et Jean Jaurès ? Voilà de quoi développer la pratique citadine du vélo... Mmmouais... Sauf qu’en Bretagne, il en faudrait des dizaines et des dizaines de kilomètres d’ascenseur à vélo !

             

            Les plus motivés

             

            Qu’elle est longue cette remontée vers le grand nord du nord ! Le sud de la Norvège n’est finalement que le tout début d’un long voyage mouvementé vers le cercle polaire. A titre de comparaison, c’est comme si vous partiez de Marseille pour rejoindre Glasgow... C’est vous dire si la promenade prend des allures d’odyssée, surtout si vous vous lancez à vélo sur les routes nordiques. Au fil de ce périple longeant fjords et forêts, nous avons croisé énormément de cyclistes qui remontaient vers le cap nord. Pour nous tous, motorisés ou non, ce bout du bout de tout là haut devenait une sorte de Graal ! 

             

            A quelques kilomètres de cette pointe devenue mythique, le voyageur franchit un long tunnel qui semble interminable. Pour sauter un bras de mer, la chaussée plonge sous l’eau avant de remonter sévèrement ! Très très sévèrement... Et c’est à cet endroit précis que nous avons doublé un groupe de cyclos qui en ch..... méchamment. Après plusieurs milliers de kilomètres, qu’il devait être affreux ce Ventoux des profondeurs ! En montagne, le cycliste, le nez à l’air, peut de temps à autres oublier ses mollets piquants pour contempler un paysage grandiose... Tant qu’il voit clair... Ici, dans ce long trou pollué et poussiéreux, rien n’égaye ce sombre voyage ! Chapeau...

             

            Le plus beau

             

            Entre deux rangées de maisons de briques rouges, l’homme déboucha lentement dans le centre de ce joli village de la région de Bruges. A quelques mètres du carrefour, il freina et effectua un geste depuis longtemps oublié. Il se pencha à droite puis à gauche pour relâcher ses lanières de cale-pieds ! Charmant flash-back...

             

            Le cycliste traversa la grand-rue en levant le cuissard de la selle et descendit de sa machine sous l’enseigne Jupiler. Le Gazelle gris fut délicatement posé contre le mur, il veilla à ne pas griffer une jolie et brillante selle recouverte de cuir. En évitant de rayer ses semelles de bois, le champion marcha délicatement et choisit une petite table à l’ombre d’un chêne tout aussi noueux. De son maillot boule-d’or suranné, il sortit un paquet de tabac et s’en roula une petite tout en sirotant une blonde. 

             

            Quand il quitta la table et reprit son vélo, le sexagénaire aux allures de vieux gitan devint pour moi une vieille gloire régnant sans partage sur les kermesses locales voire même sur quelques classiques des 70’s. Je le vis bousculant les Planckaert, ridiculisant la Ti-Raleigh et lâchant même un De Vlaeminck  en souriant derrière ses moustaches ! Et ce n’est pas un tonitruant rot qui brisa le charme... Une star !

             

            A suivre...

             

            Gurvan Musset

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